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Confinement : un homme doit prendre une décision déchirante pour respecter la loi

Publié par Justine le 15 Avr 2020 à 15:57
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C’est une lourde décision qu’a dû prendre un homme qui allait rendre visite une dernière fois à son père mourant. Durant le trajet, la police l’arrête et l’oblige à rentrer chez lui pour respecter les mesures de confinement.

Confinement : il doit faire demi-tour pour une raison incroyable

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Motif impérieux et confinement

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Séparé de 300 km de son père mourant âgé de 82 ans, Patrice Dupas n’a pas hésité une seule seconde avant de prendre la route pour lui dire adieu, malgré le confinement. Quasiment arrivé à destination, il subit un contrôle de police qui l’oblige à rebrousser chemin. En effet, son motif de déplacement n’est pas considéré comme valable. Son histoire touchante a été relayée dans la presse locale.

Atteint d’un cancer généralisé, son père n’a plus beaucoup de temps à vivre, mais avec le pays complètement à l’arrêt, c’est mission impossible pour lui rendre visite. Malgré tout, Patrice a demandé l’autorisation aux policiers de sa ville avant de prendre la route : « Ils m’ont dit ‘oui, oui, c’est un motif familial impérieux, il n’y a aucun problème' », lit-on sur France Inter. Après lui avoir accordé, il ne rencontre aucun obstacle tout au long du voyage. C’est à l’entrée de la commune de Rivedoux que les choses se sont envenimées.

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Respecter les règles strictes du confinement

Les gendarmes n’ont rien voulu entendre et l’ont même verbalisé. Patrice raconte : « En regardant mon attestation, il me dit ‘vous ne passez pas, ce n’est pas impérieux, on n’a pas le droit d’aller visiter les anciens dans les EHPAD. Je réponds que mon père n’est pas dans un EHPAD, il est en hospitalisation à domicile et il est en phase terminale d’un cancer. Sa réponse : ‘Non, non, vous ne passez pas, je vous mets une amende ».

Il lui a fallu 5 heures pour essayer de raisonner les forces de l’ordre. Les appels de sa belle-mère, du médecin de son père, des élus de la préfecture et de la gendarmerie ne donneront rien. Après avoir pris connaissance de cette histoire, la gendarmerie de l’île de Ré se justifie et s’excuse. En effet, les contrôles sur l’île sont renforcés pendant le confinement car de nombreuses résidences secondaires y sont présentes.

Patrice compte bien contester son amende, mais reste agacé par ce qu’il a vécu : « L’erreur est humaine, ça, je le conçois, mais ce gendarme avait l’obligation, au moment où il avait le médecin en ligne, de dire ‘je me suis planté, excusez-moi’. Mais il est resté zélé et borné ».

Son père décédera mercredi matin : « On a toujours des choses à se dire. C’était le dernier jour où je pouvais le voir. C’est le dernier jour où l’on pouvait parler une dernière fois. On a plein de choses à dire à son père. Un père, c’est important ».

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