« Cher mari » : la lettre de cette maman à son mari est en train de faire le tour du monde
La charge mentale des femmes est un sujet qui revient fréquemment sur la table. Celeste, mère de deux enfants, a atn point de rupture. Épuisée, elle a pris la plume pour écrire une lettre déchirante à son mari.
Un appel à l’aide détaillant les tâches du quotidien qui pèsent sur ses épaules et pour lesquelles elle a besoin de soutien. Un texte poignant qui a ému de nombreuses mamans sur les réseaux sociaux.
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Le déclic après un geste maladroit de son conjoint
Ce cri du cœur a été motivé par un événement survenu la veille au soir. Souhaitant se coucher plus tôt pour récupérer, Celeste demande à son mari de s’occuper de leur bébé. Mais ce dernier, dépassé par les pleurs, finit par replacer l’enfant dans son berceau, juste à côté d’elle. Un geste vécu comme un abandon par la jeune femme, qui ne parvient pas à trouver le sommeil.
Cette goutte d’eau a fait déborder le vase pour la maman. Dans sa lettre, elle confie avoir eu envie « de crier » et de se lancer dans « une dispute monstre ». Elle peine à comprendre le manque d’implication de son conjoint.
Une situation qui n’est pas sans rappeler le schéma familial traditionnel… Du côté de leurs parents respectifs, les rôles étaient en effet bien délimités : aux pères les tâches de « soutien », aux mères la charge écrasante du foyer et des enfants.
Le poids des stéréotypes de genre envers les mamans
Dans notre société, les femmes et mère de famille sont trop souvent encore cantonnées aux tâches domestiques et à la gestion du foyer. Malgré une évolution des mentalités et un meilleur partage des responsabilités au sein des jeunes couples, les stéréotypes de genre ont la vie dure.
Ainsi, quand arrive un enfant, la charge repose bien souvent encore majoritairement sur les épaules de la mère. C’est elle qui gère les nombreuses tâches administratives et logistiques, les rendez-vous médicaux, les courses, le ménage… Sans parler des soins et de l’éducation des enfants.
Une répartition genrée des rôles contre laquelle lutte Celeste. Mais le poids des habitudes et des non-dits laisse peu de place au changement.
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Celeste établit un parallèle avec son entourage féminin et les générations précédentes. Si toutes ces femmes parviennent à tout gérer, pourquoi pas elle ? D’où un profond sentiment d’échec.
Une remise en question courageuse
En exprimant ses faiblesses, Celeste fait preuve d’une grande lucidité et d’un courage certain. Car reconnaître que l’on est dépassé, que l’on n’en peut plus, que l’on a besoin d’aide, n’est pas chose aisée pour une mère de famille.
La peur du jugement, la culpabilité de ne pas être à la hauteur du modèle de « la maman parfaite », la crainte de passer pour une mauvaise mère ou une mauvaise épouse… Tout concourt à pousser les femmes à taire leur détresse et à surcompenser.
En osant mettre des mots sur son mal-être, Celeste brise ce tabou. Elle montre que non, on ne peut pas tout gérer seule. Et qu’il n’y a aucune honte à appeler à l’aide !
Voici la lettre de cette maman qui sonne comme un appel à l’aide
Cher mari, J’ai. Besoin. De. Plus. D’aide
Le bébé pleurait. […] Je me demandais si je devais descendre et te soulager ou juste fermer la porte pour que je puisse avoir le sommeil dont j’avais désespérément besoin.
J’ai choisi cette dernière option. Tu es venu dans la chambre 20 minutes plus tard, avec le bébé pleurant toujours frénétiquement. Tu as placé le bébé dans le berceau et l’a doucement poussé juste quelques centimètres plus près de mon côté du lit, un geste clair disant que tu avais fini de t’occuper de lui.
Je voulais lancer une dispute monstre à ce moment précis. J’avais surveillé le bébé et le tout-petit toute la sainte journée. J’allais être réveillée par le bébé pour le nourrir toute la sainte nuit.
Le moins que tu pouvais faire était de le tenir pendant quelques heures au cours de la soirée pour que je puisse essayer de dormir. Juste quelques heures d’un sommeil précieux. Est-ce trop demander ?
Je sais que nous avons tous les deux vu nos parents remplir les rôles typiques de mère et de père en grandissant. […] Ils étaient d’excellents pères, mais on n’attendait pas d’eux qu’ils passent un temps significatif à changer des couches, nourrir, prendre soin et s’occuper des enfants.
Nos mères étaient les super-femmes qui maintenaient la dynamique familiale. Je nous vois tomber dans cette dynamique familiale un peu plus chaque jour. Ma responsabilité de nourrir la famille, de garder la maison propre, et de prendre soin de nos enfants est attendue, même quand je retourne au travail.
Si elles y arrivent, si nos mères l’ont fait si bien pour nous, pourquoi je n’y arrive pas ? […] Peut-être que nos amies jouent un rôle en public et luttent en secret.
Peut-être que nos mères ont souffert en silence pendant des années et, maintenant, 30 ans plus tard, elles ne se rappellent tout simplement pas à quel point c’était difficile. He ne suis tout simplement pas aussi qualifiée pour le rôle que toutes les autres. Et même si je grince des dents rien qu’en y pensant, je vais le dire : j’ai besoin de plus d’aide.
Je suis humaine, et je fonctionne avec cinq heures de sommeil, et je suis fatiguée comme pas possible. J’ai besoin de toi. Le matin, j’ai besoin que tu prépares notre tout-petit pour que je puisse pendre soin du bébé et préparer les déjeuners de tout le monde et boire une tasse de café.
Et non, préparer le tout-petit ne veut pas dire le planter devant la télé. Cela veut dire s’assurer qu’il a fait caca. Lui donner un petit-déjeuner. Voir s’il veut de l’eau, et préparer son sac pour l’école.
J’ai besoin d’entendre que tu es reconnaissant pour tout ce que je fais. […] J’ai besoin de savoir que tu apprécies que j’allaite à n’importe quelle heure. Que je tire mon lait quand je suis au travail alors qu’il serait plus simple d’utiliser du lait infantile.
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Le silence radio de son conjoint
La missive de Celeste, aussi touchante soit-elle, n’aura pourtant pas l’effet escompté. Dans un second post, la jeune femme revient en effet sur la réaction – ou plutôt l’absence de réaction – de son mari après la lettre.
Preuve que certains hommes peinent encore à prendre conscience de la détresse de leur compagne. Et surtout à modifier leurs comportements pour offrir un meilleur équilibre au sein du couple !
Le message brut de vérité de Celeste a rencontré un fort écho sur les réseaux sociaux. En 2018, un sondage Ipsos révélait que 8 femmes sur 10 seraient concernées par cette charge mentale liée à la gestion du foyer et des enfants.
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