Burkini : Un nouveau maire prêt à l’autoriser à la piscine
Ces derniers jours, le burkini est au centre du débat public. Ce maillot de bain couvrant le corps mais pas le visage, pourrait être autorisé dès aujourd’hui dans les piscines municipales de Grenoble. Le maire écologiste, Eric Piolle, organise un conseil municipal afin de modifier cette loi. La journée risque d’être animé dans la capitale des Alpes.
Eric Piolle (EELV) veut « assurer l’égalité d’accès aux services publics »
Alors que 70 % des Français sont pour l’interdiction du port du burkini au sein des piscines municipales, le maire EELV, Eric Piolle souhaite « assurer l’égalité d’accès aux services publics » . La loi actuelle demande aux baigneurs de couvrir au maximum « la partie située au-dessus des genoux et au-dessus des coudes » .
Mais, dès aujourd’hui, ce texte pourrait être supprimé. Le maire de Grenoble se justifie : « Notre volonté est de lever les interdits vestimentaires aberrants. Cela concerne les seins nus, les maillots couvrants pour se protéger du soleil ou pour raisons de conviction » .
L’opposition contre le port d’un maillot de bain religieux
Les réactions aux déclarations d’Eric Piolle ne se sont pas fait attendre. LR, Reconquête, le préfet ou encore le président de Région, tout le monde s’oppose à cette modification de loi. Pour le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, s’est « faire des pactes avec l’islam politique » .
En Auvergne-Rhône-Alpes, il n’y a aucune ambigüité : nous ne cautionnerons aucune dérive communautariste de la part des collectivités à qui nous donnons des subventions. Les valeurs de la France, défendues dans la charte que nous venons d’adopter, ne sont pas négociables. pic.twitter.com/zvr0Emc1VX
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) March 17, 2022
Dans un communiqué publié ce dimanche 15 mai, le Bureau du préfet de l’Isère annonce saisir le tribunal administratif de Grenoble en cas « d’adoption de cette délibération par le biais d’un référé laïcité en vue d’en obtenir la suspension » .
Le débat enflamme déjà les réseaux sociaux, avec le #burkini en haut des tendances Twitter. Et il risque de faire encore plus réagir si cette modification d’un texte de loi passe aujourd’hui.