Les supermarchés prêts à abandonner les caisses automatiques ?
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Les caisses automatiques devaient être la solution idéale pour fluidifier les passages en magasin et réduire les coûts. Pourtant, certaines grandes enseignes envisagent d’y renoncer, en raison de nombreux désavantages.
Les raisons d’abandonner les caisses automatiques
Les caisses automatiques sont désormais omniprésentes dans le secteur de la grande distribution, mais aussi dans d’autres domaines comme le prêt-à-porter, l’ameublement ou les fast-foods. Selon une étude relayée par RTL en 2023, 71% des magasins sont aujourd’hui équipés de ces dispositifs. Leur objectif initial était de faire gagner du temps aux clients et de réduire les coûts pour les entreprises.
Cependant, un problème majeur a émergé au fil du temps : le vol. Ce phénomène pèse lourd dans le chiffre d’affaires des enseignes, représentant des pertes considérables. Les erreurs de scannage et la fraude représentent aujourd’hui jusqu’à 2% du chiffre d’affaires des supermarchés. Christophe Delay, délégué national FO pour le groupe Auchan, exprime son inquiétude : « Les caisses automatiques sont un catalyseur de vol« . Il explique que les clients ressentent moins de culpabilité en scannant eux-mêmes leurs articles qu’en passant devant un employé.
Quelles alternatives aux caisses automatiques ?
Face à cette hausse des vols, plusieurs enseignes adoptent des stratégies variées afin de contrer ce fléau. Certains magasins Booths au Royaume-Uni ont déjà supprimé leurs caisses automatiques. Aux États-Unis, des géants comme Target et Walmart ont également décidé de réduire leur nombre.
En France, Michel-Edouard Leclerc s’interroge sur leur pertinence. Il souligne que seuls 10 à 12 % des clients les utilisent et ajoute : « La plupart des clients préfèrent passer en caisse avec un interlocuteur ».
D’autres enseignes ne veulent pas les abandonner totalement et misent sur l’intelligence artificielle pour contrer la fraude. C’est le cas d’Intermarché, qui a testé un système de surveillance par caméra et IA, réduisant ainsi la fraude de 3 % à moins de 1 %.
