Belgique : Pour la Journée internationale des droits des femmes, une « grève des femmes » est organisée
Le 8 mars prochain, les femmes belges feront grève pour la Journée internationale des droits des femmes. Elles veulent prouver que le système ne tourne pas sans elles.
Une « grève des femmes » en Belgique
C’est une première historique en Belgique. A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars prochain, une « grève des femmes » sera organisée. C’est le Collecti.e.f 8 Maars qui est à l’origine de ce concept. Il vise à montrer « que le monde arrête de tourner, si les femmes se mettent en pause » . Le collectif espère que cet évènement se transformera en grève nationale. Durant cette journée, les femmes sont appelées à ne pas aller travailler, ne pas emmener leurs enfants à l’école, ne pas réaliser les tâches ménagères, ne pas étudier et ne pas prodiguer de soins.
Les avis des syndicats sont partagés sur cette « grève des femmes« . Le syndicat chrétien Centrale Nationale des Employés (CNE) a annoncé le dépôt d’un préavis de grève, pendant que la Confédération des Syndicats Chrétiens (ACV) affiche son soutien au mouvement: « Concrètement, cela signifie que les femmes qui participent à la grève des femmes et qui subiraient une perte de salaire pour leur implication, ont droit à une indemnité de grève » , explique David Vanbellinghen, porte-parole de l’ACV, au magazine aufeminin. Cependant, le syndicat libéral CGSLB ne partage pas ce point de vue: « Non pas parce que nous serions contre les revendications de droits et salaires égaux, nous y sommes à 100% favorables, mais plutôt parce que nous estimons qu’une grève n’est pas la bonne manière, dans ce cas-ci, d’atteindre cet objectif » .
Et en Espagne aussi
Ce type de mouvement avait déjà été organisé en Espagne. Le 8 mars 2018, la commission 8-M avait lancé une grève nationale féministe pour exactement les mêmes raisons. La mobilisation avait été un succès en réunissant pas moins de 5 millions de personnes. Selon la Fondation des études d’économie appliquée (Fedea), la différence salariale entre hommes et femmes a diminué de 33% depuis 2002. Cependant et malheureusement, selon Eurostat, les femmes restent 14,9% moins payées que les hommes, malgré la loi interdisant qu’un homme soit mieux payé qu’une femme à travail égal.