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« C’est consternant et je ne sais pas ce que font tous ces gens » : Un infectiologue pousse un coup de gueule contre l’attitude des Français !

Publié par Elodie Gros-Désir le 04 Nov 2020 à 12:14
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Ce mardi, l’infectiologue Gilles Pialoux, chef des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon, a poussé un coup de gueule à l’antenne de France Inter. Déplorant l’attitude de la population en plein confinement, il a profité de son passage à la radio pour la mettre en garde contre le danger que représentait le virus.

Un infectiologue pousse un coup de gueule face à l'attitude de la population durant le confinement

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Un confinement légèrement différent du premier

La vidéo du jour

Comme annoncé depuis plusieurs mois par les infectiologues, la France fait actuellement face à la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19. Si au départ certains membres du gouvernement gardaient espoir qu’avec de simples mesures restrictives, l’épidémie pouvait être endiguée, ces derniers ont vite déchanté en voyant le nombre d’infections et de morts augmenter.

C’est pourquoi dès mercredi 28 octobre, Emmanuel Macron a pris la décision de placer le pays en confinement. Si tout comme au mois de mars la grande majorité de la population est obligée de rester cloîtrée chez elle, il y a cependant quelques différences. En effet, cette fois, les enfants de la maternelle au lycée peuvent se rendre à l’école. Des établissements qui lors de la première vague avaient fermé leurs portes se voient aujourd’hui autorisés à rester ouverts. C’est notamment le cas des enseignes Fnac, Darty ou encore Truffaut.

Un net relâchement de la population

Bien que le confinement ait été annoncé, on remarque cependant un net relâchement depuis la première vague. En effet, il suffit de descendre dans les rues pour se rendre compte qu’elles ne sont pas désertes comme au mois de mars. Si les supermarchés ne sont pas pris d’assaut, les Français ayant compris que le risque de pénurie était inexistant, les véhicules et les piétons sont aussi nombreux dans les rues qu’à l’accoutumée.

Interrogé sur France Inter, l’infectiologue Gilles Pialoux déplore l’attitude de la population face à cette deuxième vague. « Je suis consterné » , a-t-il lâché « C’est un confinement complètement light. Je voyais des bouchons comme j’en vois rarement dans l’année. Je sais qu’il y a aussi beaucoup de monde dans le RER. Qu’est-ce qu’on a ? On a les gens qui s’opposent au confinement, un mouvement de colère sociale, que je comprends, mais qui est complètement disproportionné avec la façon dont ce confinement est appliqué » , a-t-il poursuivi.

Des mesures plus « light » et moins appliquées

Alerté par le comportement des Français qu’il considère à risque, Gilles Pialoux a donné des chiffres pour leur faire prendre conscience. « On est dans une situation en Île-de-France aujourd’hui où 80% des capacités de réanimation sont atteintes. Le 20% va être atteint dans la semaine ou les 10 jours qui viennent » , explique-t-il. « C’est consternant et je ne sais pas ce que font tous ces gens. Je ne pense pas qu’ils soient tous dans des professions essentielles » .

« En réanimation, au premier confinement, on était à 771 malades. Là, on est reconfiné à 3 147 malades dans les réanimations. » , a-t-il repris. « On est parti de plus loin, avec des mesures sur le terrain apparaissant beaucoup plus light et moins appliquées. On n’y arrivera pas comme ça. » , a conclu Gilles Pialoux.

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Source: France Inter

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