Artus : Son nouveau projet qui lui coûte un bras risque de faire grand bruit
Artus, humoriste et réalisateur, ne cesse de surprendre. Après avoir marqué l’année 2024 avec le succès impressionnant de son film Un p’tit truc en plus, il dévoile un projet tout aussi ambitieux. Son objectif ?
Créer des centres de vacances inclusifs pour les personnes en situation de handicap, combinant confort et mixité. Une initiative qui reflète son engagement pour une société plus ouverte et qui, au-delà de l’émotion suscitée, propose un véritable changement de perspective sur le handicap.
Un succès cinématographique inédit
Sorti en mai 2024, Un p’tit truc en plus a éprouvé un succès fulgurant. Avec plus de 10,7 millions d’entrées en quelques mois, la comédie portée par Clovis Cornillac et Alice Belaïdi s’est hissée parmi les pellicules les plus vues de l’histoire du cinéma français.
Ce succès a propulsé Artus, déjà connu pour ses talents d’humoriste, sous les projecteurs en tant que réalisateur. Pourtant, derrière ce triomphe se cache une cause chère à son cœur : l’inclusion des individus dans cette situation.
Artus n’a pas attendu d’être au sommet pour s’engager. Lors de la présentation du making-of de l’œuvre filmique au Sénat. Il a révélé à quel point ce projet lui tenait à cœur. Inspiré par l’histoire personnelle de sa belle-sœur, atteinte d’une maladie invalidante. Il a souhaité briser les tabous autour du handicap à travers cette comédie. « Plus on en parle, plus ça devient banal. C’est ce que je cherche », confie-t-il.
Des centres de vacances inspirés du « club med »
Le projet de centres de vacances inclusifs qu’Artus envisage va bien au-delà de la simple sensibilisation. Son idée est de créer des établissements où le handicap et la validité coexistent de façon naturelle. « Je veux un vrai côté Club Med, avec des hôtels de luxe. Il faut arrêter de faire rimer le médicalisé avec le glauque », déclare-t-il.
Actuellement en phase de réflexion, ce projet ambitieux repose sur quelques principes clés :
- Mixité des publics : il ne s’agit pas seulement d’accueillir des personnes en situation de handicap, mais aussi de favoriser les relations avec des jeunes valides, pour que cette mixité devienne une norme sociale.
- Confort et qualité de service : Artus souhaite mettre un terme aux clichés des infrastructures médicalisées austères en proposant des installations modernes et chaleureuses, dignes des meilleurs établissements touristiques.
- Accessibilité universelle : les centres seront pensés pour répondre aux besoins de tous les vacanciers, avec des aménagements adaptés sans pour autant tomber dans une atmosphère clinique.
Il précise d’ailleurs : « On est déjà en train de chercher les lieux. J’aimerais que tout soit prêt le plus rapidement possible. » Si le calendrier reste encore flou, l’artiste place un point d’honneur à faire avancer les choses avec détermination.
Un message engagé devant le sénat
C’est au Sénat que l’humoriste a choisi de faire cette annonce, dans un cadre hautement symbolique. Son film y a été projeté, suscitant de nombreuses réactions lors du débat qui a suivi. Il n’a pas hésité à pointer du doigt l’absence de ministre dédié au handicap dans le gouvernement Barnier.
Ce qui a conduit à la désignation de Charlotte Parmentier-Lecocq au poste de ministre déléguée chargée des individus en situation de handicap. « On banalise le handicap à tel point qu’on oublie même de nommer un ministre pour ces questions », ironise Artus, manifestement agacé par le manque d’engagement politique.
Cette déclaration a été accueillie avec intérêt, d’autant plus que le sujet des congés pour les individus en situation de handicap reste souvent négligé. En effet, peu d’initiatives permettent à ces personnes de profiter pleinement de leurs congés dans des conditions optimales. La vision d’Artus s’inscrit donc comme une réponse nécessaire et attendue par les associations de défense des droits des personnes handicapées.
Ce projet de centres de vacances inclusifs constitue bien plus qu’une simple suite au succès de Un p’tit truc en plus. Il reflète l’engagement d’un artiste souhaitant utiliser sa notoriété pour impulser des changements concrets. La démarche d’Artus est non seulement de proposer des lieux de villégiature accessibles, mais aussi de redéfinir les vacances comme un espace de partage et d’inclusion.
En travaillant à ce que la mixité devienne une évidence, il redonne du sens au mot « inclusion ». Son initiative pourrait inspirer d’autres acteurs du secteur à revoir leurs modèles, faisant des vacances accessibles à tous une réalité.