Arrêt maladie : combien ça coûte à vous et votre entreprise ?
Pour la première fois depuis 2016, l’absentéisme au travail recule, selon un baromètre publié par le cabinet de conseil WTW. Et si l’arrêt maladie change radicalement pour certains métiers, le coût de votre absence coûte de plus en plus cher à l’entreprise. Si vous êtes sanctionné face à votre absence, sachez que la société dans laquelle vous êtes embauché l’est également.
Quelles sont les conséquences d’un arrêt maladie ?
En France, il existe deux écoles. Ceux qui se mettent en arrêt maladie en cas d’extrême maladie ou grosse fièvre, et ceux qui s’y mettent pour une simple toux. Certains médecins font la chasse aux flemmards, et d’autres délivrent les arrêts maladies comme des bons de réduction.
Pourtant, le taux d’absentéisme au travail diminue pour la première fois depuis 2016, selon le cabinet de conseil WTW. Si l’Assurance maladie ne rembourse plus cette analyse de sang, l’absentéisme au travail peut coûter cher aux institutions et à votre employeur.
Mais cela a des conséquences également sur votre paye. Avec trois jours de carences, vous perdez obligatoirement de l’argent. À raison de deux arrêts maladie de 5 jours en un mois, vous perdez par exemple 6 jours de paye.
En 2023, l’absentéisme a reculé de 0,6 point par rapport à 2022. Cette année-là, marquée par la crise sanitaire et la reconnaissance des troubles liés à la santé mentale, le coût de l’absentéisme par employé était de 1638€ selon le baromètre de WTW. Cette moyenne reprend notamment l’IJSS, le maintien de salaire et l’IJ complémentaire prévoyance.
Une facture qui s’alourdie pour les entreprises
Mais lorsque vous êtes en arrêt maladie, l’entreprise doit également payer. « Les congés payés que peuvent désormais cumuler les salariés pendant leur arrêt maladie feront encore grimper la facture [des entreprises] » indique WTW.
Pendant votre absence, l’employeur ne peut pas faire une retenue sur salaire. Ce dernier doit participer « au paiement des salaires et des charges sociales » même pendant votre arrêt maladie, comme le rapporte Capital. Mais avec la nouvelle législature d’avril 2024, la facture s’alourdit.
Désormais, si vous êtes en arrêt maladie pour raisons non professionnelles, vous obtenez deux jours de congés par mois. Si l’arrêt est d’origine professionnelle, vous pouvez cumuler cinq semaines de congés payés par an, comme l’indique Capital. Ces congés sont fixés indépendamment de la durée de travail. Si l’arrêt maladie vous fait perdre de l’argent, il a également des conséquences pour votre employeur.