À partir de vendredi, les femmes travailleront « gratuitement »
Selon la lettre d’information féministe « Les Glorieuses », les femmes françaises travailleront « gratuitement » dès ce vendredi 4 novembre. L’association a épinglé les inégalités de genres qui subsistent dans les entreprises en France.
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Une femme gagne 15.8% de moins qu’un homme
L’organisation féministe, Les Glorieuses, fustige dans une newsletter : « Le constat de l’année 2022 est sans appel : les femmes gagnent en moyenne 15,8% de moins que les hommes en France« . Des statistiques qui proviennent d’Eurostat. L’écart s’est réduit en un an de seulement 0.8 point de pourcentage. L’année dernière, l’écart salarial entre femmes et hommes était de 16.5%. En 2021, la date symbolique était placée au 3 novembre (à 9h22). Cette année, les femmes travailleront « gratuitement » dès le 4 novembre à 9h10.
La newsletter est préoccupante. Et cela, d’autant plus que le chiffre français se situe 13% au-dessus de la moyenne européenne. On peut lire dans cette newsletter : « Ce calcul nous permet donc de dire qu’en 2022, les femmes pourraient s’arrêter de travailler le 4 novembre à 9 h 10 et 55 secondes si elles étaient payées avec un taux horaire moyen similaire aux hommes tout en gagnant ce qu’elles gagnent aujourd’hui (toujours en moyenne) à l’année ».
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Des propositions pour l’égalité
Pour tenter de régler le problème, Les Glorieuses, lancent une pétition axée sur 3 propositions de politiques publiques. L’association, dont l’économiste Rebecca Amsellem en est la fondatrice, souhaite la mise en place d’un principe « d’éga-conditionnalité ». Ce principe aurait pour objectif de conditionner l’accès aux marchés publics, l’obtention de subventions et de prêts garantis par l’État « au respect de l’égalité salariale ». Cela permettrait de s’assurer que le budget qui est alloué par les fonds publics n’aggrave pas les inégalités. Ainsi, les entreprises devront « prouver qu’elles respectent l’égalité de rémunération » pour être éligibles à ces fonds publics.
L’association a lancé une pétition pour réclamer la hausse des salaires dans les métiers très féminisés. Elle avance cela : « Les emplois de soin et d’éducation, très féminisés, qui ont été cruciaux ces trois dernières années pour la France font partie des emplois les moins bien valorisés en termes de salaires ».
Finalement, les militantes luttent en faveur de l’évolution du congé maternité et paternité. Rebecca Amsellem souhaite que la France s’inspire d’une loi suédoise « pour proposer un congé à se répartir entre les deux parents, avec un minimum de jours à prendre réservés au père ». Les deux parents seraient payés de façon équivalente.
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