Elle souffrait le martyre pendant les rapports sexuels : un jour, elle a compris d’où venait le problème !
Elle s’appelle Emilie Paige, et cette Américaine de 23 ans a vécu un véritable enfer pendant plusieurs années. En cause ? Des rapports sexuels extrêmement douloureux avec un gonflement anormal des lèvres vaginales qui pourtant, sont restés sans réponse. C’est la raison pour laquelle, elle décide aujourd’hui de témoigner pour que d’autres femmes puissent reconnaître les symptômes de la bartholinite.
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Bartholinite : quand les rapports sexuels deviennent un enfer !
Emilie Paige est une jeune Américaine de 23 ans qui a vécu un véritable enfer. En effet, dès qu’elle avait des rapports sexuels, elle ressentait une sensation de chaleur et surtout, des difficultés à marcher ou à s’asseoir. En plus, elle a rapidement noté un gonflement niveau de la lèvre gauche qui pouvait devenir jusqu’à 5 fois supérieures à sa taille normale. Le souci, c’est qu’elle ne trouve aucun praticien capable de lui détecter une bartholinite.
Et lorsqu’elle consulte une première praticienne en vain, elle finit par se dire simplement qu’il fallait faire avec la douleur.
« Il m’a fallu des mois pour demander un deuxième avis, et je ne sais toujours pas pourquoi. Je suppose que cela a à voir avec le fait que mon médecin et mon partenaire ont rejeté avec autant d’autorité mes inquiétudes, sans parler de la honte sociale autour des problèmes de santé vaginale. »
« Quand j’avais des relations sexuelles, je me préparais simplement à la douleur par la suite et je l’ai géré ainsi. En tant que jeune femme qui avait grandi dans une ville conservatrice et rurale de Caroline du Nord, j’avais passé une grande partie de ma jeunesse à démanteler l’idée que les femmes ne devraient pas tirer du plaisir du sexe. Pourtant, j’étais là, des années plus tard, à revenir à cette idée.”
Un diagnostic trop tardif
Finalement, c’est grâce à sa sœur qui est étudiante en médecine qu’elle entend pour la première fois parler de la bartholinite. Il s’agit d’une glande située au niveau de la vulve et qui participe la lubrification pendant les rapports sexuels. Or, lorsque les canaux s’obstruent, cela forme un kyste qui peut s’infecter en abcès et devenir particulièrement douloureux.
Aujourd’hui, on estime qu’environ 2 % des femmes souffriraient de ce trouble et que la majorité aurait la vingtaine. « Une semaine après avoir fini de payer les factures d’hôpital pour cette procédure, des kystes se sont formés sur ma glande droite. Cette glande a été retirée chirurgicalement en avril 2018. » Le souci, c’est que même après son opération, Emily Paige ne fait plus confiance aux médecins. En effet, elle est devenue extrêmement angoissée dès que survient le moindre problème. C’est la raison pour laquelle, elle souhaite témoigner pour une meilleure prise en charge des douleurs liées au féminin.
“La douleur des femmes en général est souvent négligée par le monde médical, et cela est particulièrement vrai pour la douleur des femmes noires et trans. Cette expérience m’a également rappelé à quel point il est important de lutter contre la stigmatisation et la honte lorsque l’on parle de santé sexuelle et mentale. Ma petite sœur a maintenant l’âge que j’avais lorsque mes premiers symptômes sont apparus. Je lui demande si elle passe des contrôles réguliers, si elle est protégée et si ses partenaires la traitent avec respect – probablement au point de la harceler.”
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