Voyage vers Mars ? Ce serait désastreux pour les astronautes, on vous explique pourquoi
Embarquer pour un périple de plusieurs années dans l’espace lointain représente un défi redoutable. Une nouvelle étude révèle un risque insoupçonné : les reins pourraient ne pas supporter l’excursion. Voici les coulisses d’une mission interplanétaire aux dangers mal connus.
Un voyage au bout de la souffrance ?
Depuis l’aube de la conquête spatiale, une question taraude les esprits. Quels impacts les longs séjours dans l’espace auront-ils sur le corps humain ? Perte osseuse, troubles cardiaques, problèmes visuels : les effets secondaires guettent. Mais une menace insoupçonnée pointe : les calculs rénaux.
Au fil des décennies, les agences ont pu étudier l’adaptation humaine à l’apesanteur. Mais la quasi-totalité des vols n’a concerné que la basse orbite terrestre. Une zone où persiste la protection du champ magnétique planétaire. Au-delà, c’est l’inconnu.
Seuls 12 privilégiés ont franchi cette frontière en se rendant sur la Lune. Une exposition complète aux radiations cosmiques. Mais leur séjour bref, à peine deux semaines. Bien loin du voyage de plusieurs années nécessaire pour Mars. Une véritable terra incognita pour la physiologie humaine.
Mystères de la fonction rénale en apesanteur
Dans l’espace, les reins se transforment. Organes clés, ils régulent sels et calcium. Dès les premiers jours en apesanteur, un changement s’opère. Leurs tubules, canaux microscopiques, s’atrophient. La microgravité semble responsable, plus que les radiations.
Pour comprendre, une vaste étude fut menée sur la santé rénale durant les vols spatiaux. Les chercheurs croisèrent les données de plus de 40 missions en orbite basse. Humains et rongeurs permirent d’observer ces prémices inquiétantes.
Mais qu’en serait-il d’un trajet beaucoup plus long, comme vers Mars ? Impossible d’exposer des humains à ce risque. Les scientifiques durent simuler.
Des cohortes de souris subirent alors les mêmes doses de rayons cosmiques qu’un aller-retour martien, de 1,5 à 2,5 ans. Des niveaux extrêmes, bien au-delà de l’ISS, protégée par le champ terrestre.
Face à ces radiations dignes d’Hiroshima, le constat fut sévère. Une dégradation rénale irréversible. À l’issue des simulations, les reins montraient dommages permanents et perte fonctionnelle majeure. Un sort identique attendrait des astronautes : dialyse obligatoire au retour.
Un scénario catastrophique pour une mission à plusieurs milliards de dollars. Rapatrier un équipage si diminué ? Impensable après un tel investissement.
La grande inconnue martienne
Ces constats alarmants imposent de trouver des parades avant d’envisager sérieusement Mars. Blindages renforcés, traitements innovants : préserver l’intégrité rénale devient crucial.
Mais pourquoi tant d’efforts pour cette boule de poussière stérile ? L’exploration in situ d’une planète tellurique représenterait un bond scientifique considérable. Comprendre la formation du système solaire, les conditions d’émergence de la vie.
Installer une base humaine permanente sur le Sol martial serait aussi une étape déterminante. Un tremplin, comme la Lune, vers d’autres destinations. Astéroïdes, lunes de Jupiter, monde exosolaire au-delà du système.
Énigme spatiale : un signal radio inédit détecté Énigme spatiale : un signal radio inédit détecté
Un pas de plus vers les étoiles
Ces avancées médicales bénéficieraient aussi aux patients d’ici-bas. Subissant des radiothérapies agressives, leurs reins limitent souvent les doses. Mieux les protéger permettrait des traitements plus intenses, plus efficaces.
Ce nouveau défi n’est qu’une étape de la grande épopée spatiale. Malgré les questions, cette étude sur les reins marque un progrès majeur. Comprendre les impacts extrêmes des très longs vols. Percer les mystères du corps face aux milieux les plus hostiles.
Un cap nécessaire pour que, cette fois, les explorateurs puissent graver leurs traces ailleurs que sur Terre. Quelle sera la prochaine destination ? Peu importe, l’aventure continue !