Le virus à l’origine de la sclérose en plaques enfin découvert
Une récente étude épidémiologique américaine a révélé le virus à l’origine de la sclérose en plaques. Cette maladie auto-immune serait provoquée par le virus d’Epstein-Barr. Cette découverte est une avancée majeure pour la création d’un vaccin. Ce dernier pourrait permettre de guérir 2,8 millions de malades dans le monde.
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La sclérose en plaques est provoquée par un virus très commun
Selon une nouvelle étude publiée le 13 janvier et réalisée par des chercheurs américains, la sclérose en plaques serait provoquée par un virus très banal : le virus d’Epstein-Barr. Les chercheurs indiquent que ce virus, également responsable de la mononucléose, est nécessaire au développement de la sclérose en plaques.
Toutes les personnes infectées par ce virus ne développent pas de maladie. En effet, 95 % de la population adulte mondiale sont infectés par le virus d’Epstein-Barr. « Cela fait plusieurs dizaines d’années que l’on suspecte le lien entre la sclérose en plaques et le virus d’Epstein-Barr » , a indiqué la neurologue Céline Louapre.
D’après ces travaux, le risque de contracter cette maladie auto-immune est multiplié par 32 après avoir été infecté par le virus d’Epstein-Barr. En revanche, ce risque est resté inchangé après l’infection par d’autres virus.
Un traitement bientôt disponible ?
« C’est un pas important, car cela suggère que la plupart des cas de sclérose en plaques pourraient être empêchés en stoppant l’infection au virus d’Epstein-Barr » , a indiqué Alberto Ascherio, l’auteur principal de l’étude.
Si des traitements existent déjà pour freiner le développement de la maladie, cette découverte soulève l’espoir d’un vaccin. L’entreprise américaine Moderna a annoncé le 5 janvier avoir démarré les essais cliniques sur les humains d’un vaccin contre le virus d’Epstein-Barr.
« Un vaccin contre l’EBV ou des médicaments antiviraux spécifiques pourraient prévenir ou traiter la sclérose en plaques » , conclut Alberto Ascherio. Le virus a également été retrouvé dans d’autres maladies auto-immunes et certains cancers. Le traitement pourrait donc guérir plusieurs maladies.
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