Le Soleil artificiel chinois va être mis en marche : la fusion nucléaire devient une réalité
Alors que l’énergie nucléaire est de plus en plus décriée, la Chine s’apprête à mettre au point la fusion nucléaire. Contrairement à la fission nucléaire, qui scinde les atomes pour créer de l’énergie, la fusion nucléaire, aussi appelée thermonucléaire fusionne les noyaux atomiques pour dégager une quantité d’énergie. Même si des tests sont réalisés dans le monde entier depuis les années 50, aucune application industrielle n’a pu aboutir. Mais la Chine n’a jamais été aussi proche de démarrer son « Soleil artificiel », un réacteur capable de réaliser la fusion nucléaire à grande échelle.
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La fusion nucléaire est proche de fonctionner
Le principal frein à la fusion nucléaire est la contrainte de températures. Des matériaux résistant à des températures extrêmes doivent être utilisés pour construire les réacteurs. Les Chinois auraient enfin trouvé comment construire un réacteur résistant à plus de 200 millions de degrés Celsius, soit 13 fois plus chaud que le centre du Soleil. Jusqu’à présent, les seuls réacteurs concluants permettaient de monter jusqu’à 100 millions de degrés. Ce nouveau réacteur ports le nom de HL-2M.
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Le Soleil artificiel HL-2M supportera une chaleur de 200 millions de degrés
Depuis 2006, la China National Nuclear Corporation travaille sur ce projet de tokamak supraconducteur. Un tokamak est une anagramme russe, qui signifie chambre toroïdale avec bobines magnétique. Le tokamak HL-2M devrait être opérationnel en 2020. Il permettra d’obtenir de la fusion nucléaire, la même réaction qui permet au Soleil de produire son énergie. Sauf qu’au centre du soleil, on atteint des températures de 15 millions de degrés. L’énergie est produite lorsque les noyaux d’hydrogène fusionnent et donnent de l’hélium. Sauf que cette fusion n’est possible sur Terre qu’en faisant chauffer les isotopes d’hydrogène à des températures supérieures à 100 millions de degrés. Pour le moment, les seuls tests de fusion concluants ont malheureusement demandé plus d’énergie pour les produire qu’ils n’ont généré d’énergie. Si le HL-2M, surnommé le « Soleil artificiel », tient ses promesses, la fusion nucléaire deviendra alors une réalité et on pourrait envisager de l’utiliser à grande échelle.
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Crédits : Xinhua