Des scientifiques auraient découvert le véritable sens du bâillement grâce à une expérience unique
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Nous associons souvent le bâillement à la fatigue et au besoin de se reposer un peu. Toutefois, certains scientifiques viennent de découvrir une autre raison derrière ce geste incontrôlé. Le débat qui divise les chercheurs depuis de nombreuses années serait-il sur le point d’être élucidé ?
Bien comprendre le bâillement !
La Cleveland Clinic, un établissement qui mène de nombreuses recherches sur le corps humain, donne une définition au bâillement. D’après elle, cela « consiste à ouvrir les voies respiratoires et la bouche pour prendre une longue et profonde inspiration d’air ». Un geste qu’on fait dès notre plus jeune âge.
La clinique ajoute aussi : « C’est un mouvement musculaire complexe. En quelques secondes, vos voies respiratoires entières se dilatent complètement. Et les muscles environnants s’étirent ou se contractent puissamment, plus particulièrement autour de votre gorge (pharynx). Un autre terme pour le bâillement est l’oscillation ».
D’après ces scientifiques, il existe des « déclencheurs courants ». Cela inclut « la fatigue, l’ennui, le réveil et le stress ». Ils déclarent aussi : « Voir ou entendre d’autres personnes bâiller peut également vous faire bâiller ». Sauf que la communauté des chercheurs ne sont jamais parvenus à trouver un consensus !
Un chercheur se livre à une expérience très particulière !
Andrew Gallup, un chercheur au sein de l’Université d’État de New York à Oneonta, dévoile une toute autre théorie. Selon ses dires, le bâillement sert surtout à refroidir le cerveau ! Il y aurait des flux sanguins qui pourraient réguler la température. Pour prouver sa théorie, il réalise plusieurs tests.
Dans une chambre, le scientifique rassemble de nombreuses personnes qu’il regroupe en plusieurs catégories. Certains tenaient une compresse froide sur leur tête et d’autres une compresse chaude. Il a également demandé à certains de respirer par la bouche et d’autres avec le nez.
« Lorsque les participants tenaient une compresse chaude (460 °C) ou une compresse à température ambiante sur leur front tout en regardant des personnes bâiller, des bâillements contagieux se produisaient dans 41 % des cas », dit-il. Toutefois, ceux qui tenaient une compresse froide n’ont pas ressenti l’envie de bâiller !
Il ajoute aussi : « Il n’y a eu aucun bâillement dans le groupe de respiration nasale. Dans tous les autres groupes, au moins 45 % des téléspectateurs ont bâillé au moins une fois. Dans le groupe de respiration strictement orale (pas dans la condition du bouchon nasal), 54 % des téléspectateurs ont bâillé au moins une fois ».
Des résultats qui suscitent des débats !
À la fin de son expérience, Andrew Gallup soutient son idée selon laquelle cela aide le cerveau à refroidir. « Selon notre hypothèse, plutôt que de favoriser le sommeil, le bâillement devrait l’antagoniser. Il a été largement admis que bâiller en présence d’autrui est irrespectueux et un signe d’ennui », dit-il.
Le scientifique ajoute aussi : « Cependant, selon notre hypothèse, le bâillement reflète plus précisément un mécanisme qui maintient l’attention. De même, lorsqu’une personne bâille dans un contexte de groupe, ce qui témoigne d’une efficacité réduite du traitement mental, le bâillement contagieux peut avoir évolué pour favoriser le maintien de la vigilance ».
Même si cette expérience possède une certaine logique, d’autres chercheurs ne sont pas du même avis qu’Andrew Gallup. Christian Hess, un autre chercheur de l’Université de Berne, déclare : « Le groupe de Gallup n’a pas réussi à présenter de preuves expérimentales convaincantes pour étayer sa théorie ».
