La planète sans attache : Les scientifiques livrent de nouveaux détails sur cette mystérieuse masse céleste
Depuis la découverte de la planète SIMP 0136 en 2006, les scientifiques ont réalisé des avancées majeures dans leurs observations. Auparavant, on l’observait à l’aide des télescopes Hubble et Spitzer. Mais grâce au nouvel appareil nommé James Webb, ils ont découvert des détails étonnants. Voici ce qu’il en est !
Une planète géante qui ressemble à une étoile !
Située à 20 années lumières de la Terre, SIMP 0136 est 13 fois plus grande que Jupiter. Ce qui fait d’elle une naine brune. Cette planète est unique, dans ce sens qu’elle n’orbite autour d’aucune étoile ! En raison de sa composition très particulière, elle peut émettre de la lumière sans avoir besoin d’une étoile à proximité.
La luminosité de cette planète vient d’une « combinaison complexe de facteurs atmosphériques ». Pour faire simple, elle contient d’innombrables particules qui interagissent afin de produire de la chaleur. Les scientifiques la considèrent même comme la « cible idéale pour l’exométéorologie ». Ainsi, ils ne lésinent pas sur les moyens afin de l’étudier !
L’exométéorologie est une branche de la météorologie qui se focalise sur l’étude des masses célestes. Cela inclut les lunes, les comètes, les astéroïdes et, dans notre cas, la naine brune SIMP 0136. Les scientifiques observent alors les conditions climatiques, les températures et les compositions atmosphériques des astres.
Un des objectifs principaux de ce genre d’étude consiste à trouver un endroit qui possède des conditions propices à la vie. Il faut dire qu’à cause de l’homme, la Terre va de plus en plus mal en ce moment. On peut même dire que notre chère planète court à sa perte si on ne fait rien !
Des découvertes étonnantes !
Grâce au télescope James Webb, les scientifiques disposent de nouveaux moyens pour observer cette planète sans attache. Allison McCarthy, la chercheuse à la tête de l’étude, a fourni les détails de leurs observations. Selon ses dires : « Voir le spectre complet de cet objet changer au fil des minutes était incroyable ».
Elle ajoute aussi : « Jusqu’à présent, nous ne disposions que d’une petite partie du spectre proche infrarouge de Hubble et de quelques mesures de luminosité de Spitzer ». Maintenant, ils ont découvert des particules de fer qui ont formé des nuages de lumière infrarouge. Et pas que !
Au-dessus des masses nuageuses se trouvent des « points chauds brillants ». Cela, en raison de la présence d’hélium, d’hydrogène et d’autres gaz lourds dans son atmosphère. Cette planète tourne à une vitesse astronomique, puisque sa période de rotation est de 2,4 heures. Cela accentue la variation des ondes en son sein !
« Différentes longueurs d’onde fournissent des informations sur différentes profondeurs dans l’atmosphère. Nous avons commencé à réaliser que les longueurs d’onde qui avaient les formes de courbes lumineuses les plus similaires sondaient également les mêmes profondeurs, ce qui a renforcé l’idée qu’elles devaient être causées par le même mécanisme », explique-t-elle.
La scientifique termine en disant : « Nous n’avons pas encore vraiment compris la partie chimique du puzzle. Si nous observons une exoplanète et que nous ne pouvons obtenir qu’une seule mesure, nous devons considérer qu’elle pourrait ne pas être représentative de la planète entière ».