Une mouche entière retrouvée dans l’estomac d’un sexagénaire
Alors qu’il se trouvait au service de gastroentérologie de l’Université du Missouri dans le cadre d’une coloscopie, ce patient a attiré l’attention des praticiens. Pour cause, en examinant son colon, ces derniers ont constaté la présence d’une mouche intacte. Un fait très rare.
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Une mouche intacte dans un colon !
Une mouche morte, certes, mais intacte. C’est la curieuse trouvaille qu’on fait les médecins du service de gastroentérologie de l’Université du Missouri dans le colon d’un homme de 63 ans. Et si elle nous paraît sans importance, il s’agit en réalité d’un phénomène rare, voire inquiétant.
Un cas si rare que les praticiens ont diffusé les images de l’examen dans l’American Journal of Gastroenterology. Ils y expliquent que seules trois hypothèses peuvent expliquer la présence de la mouche dans une section si profonde du colon.
La première voudrait que l’insecte se soit introduit dans le corps du patient par la bouche. Or, si tel était le cas, il aurait été digéré au moins en partie par les enzymes gastriques avant d’atteindre les intestins. Ce qui n’est pas le cas. Interrogé pour tenter d’en savoir plus, le patient a affirmé qu’il ne s’était nourri que de liquides clairs la veille de l’examen. Deux jours avant, il a consommé de la salade et de la laitue. Et, durant son repas, il assure ne pas avoir constaté la présence de l’insecte dans sa nourriture.
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Le mystère subsiste
La deuxième hypothèse suppose que la mouche se serait introduite par l’anus. Toutefois, cela suppose une entrée suffisamment large et longue pour qu’elle puisse entrer à son aise. Or, la courbure et l’absence de lumière dans cette zone rendent, là encore, l’hypothèse peu probable. De plus, le patient aurait senti une sensation de gêne au moment de « l’introduction » de l’insecte.
Troisième hypothèse : un cas de myiase intestinale. La myiase intestinale est une affection au cours de laquelle des larves ou des œufs de mouches survivent à l’environnement gastro-intestinal. Parmi les sources de contamination, on retrouve les fruits et légumes trop mûrs ou des préparations fromagères contenant des larves de mouches.
Mais les cas de myiases relevés jusqu’ici font état de la présence de larves dans les selles. Ce qui n’est pas le cas du sexagénaire. Les personnes affectées signalent des diarrhées ou encore des douleurs abdominales, des nausées et des vomissements. Ce qui n’est, encore une fois, pas le cas du patient. Bref, le mystère subsiste encore.
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