Vive inquiétude concernant cette maladie qui pourrait se transmettre aux humains
C’est une nouvelle qui fait frissonner : une maladie surnommée « cerf zombie » frappe les populations de cervidés en Amérique du Nord. Mais pourquoi cette pathologie inquiète-t-elle autant les experts ? Et surtout, y a-t-il un danger pour nous, humains ?
Une maladie qui inquiète les scientifiques
Imaginez une créature qui titube, maigrit de jour en jour et présente des troubles neurologiques effrayants. Non, ce n’est pas une scène tirée d’un film d’horreur, mais bien une réalité qui frappe les cervidés en Amérique du Nord.
Cette maladie, connue sous le nom de Chronic Wasting Disease (CWD) ou « maladie du cerf zombie », est causée par des prions, des protéines infectieuses qui attaquent le cerveau des cervidés. Les symptômes incluent perte de poids, salivation excessive, confusion et comportement anormal. De quoi inquiéter, surtout lorsque des experts avancent l’hypothèse qu’elle pourrait, un jour, toucher les humains.
En parallèle, une autre maladie suscite l’attention. Le Mpox, une maladie dont un nouveau variant a été détecté en France, illustre à quel point les risques pandémiques restent omniprésents.
Des experts en alerte
Les scientifiques surveillent attentivement cette maladie depuis des années. Selon le Dr Michael Osterholm, spécialiste des maladies infectieuses à l’Université du Minnesota, il est possible que la maladie du cerf zombie franchisse un jour la barrière des espèces. Une telle éventualité serait catastrophique, car elle pourrait conduire à une crise sanitaire similaire à celle provoquée par la vache folle dans les années 1990.
Des études récentes montrent également que des animaux comme les porcs pourraient potentiellement contracter la maladie en consommant de la viande contaminée. Si cela s’avère exact, les répercussions sur l’élevage et la consommation de viande seraient immenses.
Les recherches sur les maladies animales révèlent souvent des aspects étonnants, comme les cas où des transplantations d’organes auraient permis de transférer des souvenirs des donneurs à leurs receveurs.
Quels sont les risques pour les humains ?
Contrairement à d’autres maladies similaires, comme la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez l’humain, la CWD pourrait présenter un risque plus élevé si elle parvient à s’adapter. La cuisson ne détruit pas les prions, ce qui pose un véritable problème pour les chasseurs et les consommateurs de viande de cervidés.
Comment se protéger ?
Testez la viande : Les chasseurs devraient faire analyser leur gibier pour détecter la présence de prions. Évitez les contacts directs : Si vous trouvez un animal malade ou mort, ne le touchez pas. Informez-vous : Consultez les autorités locales pour connaître les zones à risque.
Les préoccupations sanitaires ne s’arrêtent pas là : une maladie que l’on pensait disparue fait également son retour, mettant en évidence la nécessité de surveiller ces risques réémergents.
Pourquoi faut-il rester vigilant ?
Bien qu’aucun cas de transmission à l’homme n’ait encore été signalé, les chercheurs soulignent qu’il est impossible de prédire comment cette maladie pourrait évoluer. Les prions sont connus pour leur capacité à muter, ce qui pourrait théoriquement augmenter leur potentiel à infecter d’autres espèces, y compris l’humain. Une vigilance accrue est donc essentielle, notamment dans les régions où la chasse est pratiquée intensivement.
Certains écologistes plaident aussi pour un meilleur suivi des populations de cervidés afin de contenir la propagation. Des mesures comme l’interdiction du transport de gibier non testé pourraient également être envisagées. Dans un contexte où les pandémies inquiètent de plus en plus, chaque précaution compte.