Variole du singe : La vaccination bientôt obligatoire ?
La variole du singe recense ses premiers cas en Europe. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) tire la sonnette d’alarme et la France craint que le virus n’arrive sur le territoire. Risquons-nous un nouveau confinement et une nouvelle vaccination obligatoire ?
La vaccination obligatoire et le confinement, les grands leviers du Covid-19
En mars 2020, le gouvernement français annonçait le premier confinement. Tous les français devaient alors rester chez eux, isolés, pour éviter de propager le virus du Covid-19. Sur le sol français, plus de 160 000 personnes ont perdu la vie en établissement médical à cause du coronavirus.
En très peu de temps, en quelques mois seulement, le premier vaccin pour lutter contre le virus est mis sur le marché. En général, il faut entre 3 et 15 ans pour créer et perfectionner un vaccin efficace.
La mise sur le marché du vaccin contre le Covid fut très rapide, justement pour tenter de lutter au plus vite contre la maladie. Mais, malgré les campagnes de vaccination obligatoire, les variants du Covid eurent souvent raison des vaccins.
Malgré tout, la vaccination et la protection avec la distanciation sociale et le masque étaient alors les seules solutions pour limiter les dégâts. Et, en dehors de cela, la communauté scientifique comptait aussi sur l’immunité collective.
En somme, la vaccination est là pour sauver des vies. C’est bien pour cela que les chercheurs font tout pour trouver un vaccin pour soigner le cancer.
« Une nouvelle étude indique que les vaccinations contre la Covid-19 ont sauvé plus de 1,4 million de vies dans la région européenne », assure par exemple l’OMS, en janvier 2024.
La variole du singe : une maladie qui inquiète et se propage très vite
Dans ce cadre, à chaque nouvelle épidémie, il est légitime de se demander si un vaccin obligatoire va être mis en place. Dernièrement, une maladie fait d’ailleurs parler d’elle à cause de sa propagation rapide.
La variole du singe, ou mpox (Monkeypox), est actuellement au centre des inquiétudes au sein de l’Organisation mondiale de la Santé.
Alors que le Covid est toujours en circulation, l’OMS a déclenché son plus haut niveau d’alerte mondiale pour la variole du singe.
Pour l’OMS, la maladie de la variole du singe est très inquiétante avec une propagation très rapide en Afrique et la détection de premiers cas en Europe.
Transmission et symptômes de la variole du singe
Le mpox, ou variole simienne, est un virus qui est zoonose, c’est-à-dire qu’il se transmet des animaux aux humains. Les chercheurs pensent que la transmission initiale en entrant en contact avec le sang d’un animal contaminé. Par contre, entre humains, la transmission se ferait par voies respiratoires et sexuelles.
On retrouve généralement cette maladie dans les forêts tropicales du centre de l’Afrique. Les symptômes peuvent être variés, mais le plus souvent : des lésions cutanées en forme de pustules, des problèmes respiratoires, de la fièvre, maux de tête, douleurs musculaires…
La variole du singe peut être très grave et même causer la mort. Les enfants et les personnes fragiles médicalement sont les plus touchés. Bien heureusement, dans la plus grande partie des patients, la maladie se guérit en quelques jours avec un traitement approprié.
Une évolution inquiétante entre 1970 et 2024
Les premiers cas humains datent de 1970, en République démocratique du Congo. Mais, la maladie a voyagé. En 2022, des milliers de cas ont été détectés en Europe, mais aussi en Amérique du Nord.
La maladie se transmet donc rapidement et évolue très rapidement. En 2023, une nouvelle souche plus virulente est découverte au Congo. Puis, en 2024, la Suède a signalé le premier cas d’un nouveau variant.
Début août 2024, l’agence de santé Africa CDC a publié des chiffres : 38 465 cas et 1 456 décès recensés depuis janvier 2022, dans 16 pays d’Afrique.
Traitement et vaccination pour le mpox
Cette maladie, dont l’incubation durerait entre 7 et 14 jours, se soigne par un traitement symptomatique. On soigne ainsi chaque symptôme indépendamment, notamment avec des anti-inflammatoires, des anti-douleurs, des produits pour les lésions cutanées, etc.
Mais, pour éviter de l’attraper, il y a aussi la vaccination. La vaccination, en plus de gestes barrières comme pendant le Covid, peut aider à limiter les risques de propagation.
Actuellement, l’efficacité du vaccin serait de 85 %. Pour l’instant, la vaccination n’est pas obligatoire dans les pays touchés, mais avec l’alerte internationale de l’OMS, cela pourrait rapidement changer.
La vaccination obligatoire, la solution contre la variole du singe ?
Une étude récente explique que la vaccination obligatoire, que ce fut le cas avec le Covid-19, serait une bonne option pour protéger la population.
En 2023, par exemple, une campagne de vaccination d’urgence a été lancée avec le vaccin danois « imvanex ». En cinq semaines, grâce au vaccin, le nombre de cas aurait chuté de 64 %.
Plusieurs cas en Europe sont à déplorer cette année 2024, ce qui forcément n’engage rien de bon pour la France. Pour l’OMS, ces cas de variole du singe en Europe doivent alerter et l’action doit être immédiate.
« La confirmation du mpox du sous-type clade 1 en Suède reflète clairement l’interconnexion de notre monde. Il est probable que d’autres cas importés de clade 1 soient enregistrés dans la région européenne au cours des prochains jours et des prochaines semaines », lit-on dans un communiqué de l’OMS.
« Il est impératif que nous ne stigmatisions pas les voyageurs ou les pays/régions. Ce n’est qu’en travaillant ensemble, en partageant les données et en prenant les mesures de santé publique nécessaires que nous pourrons contrôler la propagation de ce virus », ajoute l’organisation.
Actuellement, il y a deux inquiétudes pour les français. La première, ce serait de refaire face à un confinement de la population. Avec les Jeux Olympiques passés et les Jeux Paralympiques à venir, le risque est forcément très élevé.
Néanmoins, compte tenu de l’imminence de l’événement paralympique, il semble qu’un confinement ne soit pas à l’ordre du jour, pour l’instant.
Et la seconde, c’est donc la vaccination contre la variole du singe. Certains craignent donc qu’elle finisse par devenir obligatoire. Pour le moment, il est impossible de dire si ce scénario se produira. L’OMS devrait nous tenir au courant des avancées.