Vaccination et variants : Cette corrélation très inquiétante qui se dessine
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Alors que la vaccination est mise en place pour lutter contre la propagation du virus, elle accélérerait aussi l’émergence des variants les plus résistants. Cette corrélation est-elle inquiétante et comment s’explique-t-elle ?
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Une corrélation entre la hausse de la vaccination et la résistance des variants
Alors que la France traverse une quatrième vague difficile, la vaccination massive apparaît comme la seule issue. Néanmoins, la vaccination doit faire face à la multiplication des variants, souvent plus contagieux et plus résistants que la souche originelle. De plus, et c’est assez paradoxal, si une grande partie de la population est vaccinée, les variants plus résistants ont plus de chances d’émerger selon une étude publiée dans Nature Scientific Reports.
En effet, des variants plus résistants que la source originelle parviennent tout de même à se développer. On peut le voir avec le variant Delta. Confronté à une part importante de personnes immunisées, il a décuplé sa capacité de transmission. On appelle ce phénomène la « pression de sélection » . Simon Rella, chercheur autrichien et co-auteur, de l’étude explique que « cela signifie que la souche résistante au vaccin se propage dans la population plus rapidement que la souche d’origine à un moment où la plupart des gens sont vaccinés » .
On peut ajouter à cela le relâchement de la population : « Lorsqu’une majeure partie de la population est vaccinée, en particulier la fraction à haut risque de la population (les personnes âgées et celles présentant des pathologies sous-jacentes), les décideurs et les individus sont tentés de revenir aux directives pré-pandémiques et aux comportements propices à un taux élevé de transmission du virus » , expliquent les auteurs de l’étude. Il y a donc une nécessité de maintien des gestes barrières.
Un seuil dangereux ?
Selon cette étude, le risque maximal de développement des variants résistants serait atteint à un taux de vaccination de 60%, taux équivalent presque à celui de la France. Malheureusement, ce taux semble aussi se définir comme « un plafond de verre » , les pays peinent à le dépasser. Pourtant, l’immunité collective requiert 90% de taux de vaccination.
Les chercheurs appellent alors à un effort mondial : « Sans coordination mondiale, les souches résistantes aux vaccins pourraient être éliminées dans certaines populations mais pourraient persister dans d’autres.. Ainsi, un effort de vaccination véritablement mondial peut être nécessaire pour réduire les risques de propagation mondiale d’une souche résistante » .
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