Toplexil, Humex et Décontractyl : des médicaments sur liste noire
On devrait être habitués maintenant mais pourtant c’est toujours un choc de voir des médicaments longtemps utilisés passer sur liste noire. Considérés comme « plus dangereux qu’utiles », voici donc ceux qui sont à éviter pour 2019.
Des médicaments sur liste noire
« Plus dangereux qu’utiles », « disproportionnés », voici ce que la revue Prescrire conclut au sujet d’une liste noire qui recense 93 médicaments. Et sur les 93, 82 sont vendus en France et ont fait l’objet d’une étude durant 9 ans. Accessible à tous, ce registre critique entre autres les comprimés prescrits pour le cancer, le diabète, l’arthrose, les allergies, les maladies de la peau, Alzheimer, la sexualité, la toux, l’arrêt du tabac…
Bon en fait, quasiment tout ! Ce qu’il pointe, c’est que la prise de certains d’entre eux peut entraîner des maux graves ou bénins selon les circonstances. Pires, certains seraient considérés comme des placebos. Pourtant, et même si leurs effets contestés sont désormais connus, ils restent toujours en vente. On pense notamment à Rectogesic, prescrit en cas de fissure anale et qui provoque des maux de tête fréquents. Pareil pour la cimétidine en cas de brûlures d’estomac et qui ne supporte pas les interactions avec d’autres médicaments.
Les médicaments sous forme de spray qui exposent à des risques cardio-vasculaires
Mais la palme revient certainement aux médicaments prescrits contre le rhume. En effet, que ce soit des vasoconstricteurs décongestionnants par voie orale ou nasale, ils exposeraient à des risques cardio-vasculaires graves voire mortels ! Par ailleurs, les sirops pour la toux censés soulager les douleurs et les contractures musculaires entraînent somnolences, nausées, vomissements, réactions allergiques et dépendances.
En effet, ils sont carrément considérés comme faisant partie de la famille des psychotropes. Fin 2017, la publicité avait même été interdite pour ce genre de médicaments : « c’est un petit pas qui montre que les autorités reconnaissent que ces produits posent problème, mais sans les retirer du marché », explique Bruno Toussaint, directeur éditorial de la revue Prescrire.