Depuis plus de 60 ans, l’un des trois derniers survivants de la polio vit dans un poumon d’acier, une machine d’un autre temps !
Nick Isenberg a posté sur YouTube, une vidéo de son ami, Paul Alexander, un Texan qui vit dans une machine respiratoire. Il est l’un des derniers survivants de la polio, qui doit vivre dans un poumon d’acier. Cette impressionnante machine a été inventée dans les années 50 pour permettre aux patients de respirer, mais aujourd’hui sa vie est plus qu’en danger, alors que les constructeurs ont annoncé ne plus vouloir fabriquer les pièces de ces machines d’un autre temps.
La machine ne peut pas être réparée
Cela fait 60 ans que Paul Alexander est coincé dans son poumon d’acier, une énorme machine dans laquelle il est entièrement couché. Un système de pression lui permet de respirer. Ce traitement n’est plus préconisé depuis de nombreuses années, mais les deux ou trois personnes qui utilisent encore cette machine, ont peur pour leur vie. La fin de la fabrication de ces machines signifie qu’au moindre accident technique, si la machine ne peut être réparée, il ne pourra plus respirer.
Il est devenu avocat malgré ses conditions de vie
Il a bien entendu essayé d’autres méthodes plus modernes mais aucune des solutions existantes ne lui procure le même confort respiratoire. Depuis qu’il est traité pour la polio, c’est-à-dire depuis sa petite enfance, il a connu ce poumon d’acier. Et dès l’âge de 10 ans, il en est devenu inséparable. Malgré ses conditions de survie, cet homme courageux a été à l’université et est diplômé en droit. Il avait pu installer sa machine dans le dortoir et en sortait le temps d’aller assister aux cours. Ces dernières années, il y reste en permanence. Il peut taper sur un clavier à l’aide d’une baguette qu’il tient dans sa bouche.
Les derniers survivants doivent se débrouiller
La polio a été éradiquée dans le monde entier, grâce aux vaccins obligatoires, à l’exception du Nigeria, du Pakistan et de l’Afghanistan dans lesquels sont encore recensés quelques cas. Dans les années 50 des centaines de milliers de personnes mourraient chaque année de cette maladie. Mais au fil des années l’éradication progressant, les traitements et les machines respiratoires comme les poumons en acier, sont devenus obsolètes. En 2004, la marque Philipps, qui était encore la seule à entretenir ce genre de machines, a décidé d’arrêter de fabriquer des pièces.