En Seine-Saint-Denis, 7,2 % des femmes auraient subi une excision
Quinze établissements de santé du 93 ont été sélectionnés dans le cadre une d’étude sur cette mutilation sexuelle chez les femmes. Publiés en novembre 2022, les chiffres sont alarmants.
Voici l’une des dimensions des violences faites aux femmes. Si pour plaire aux hommes des petites filles sont excisées, une étude intitulée « Mutilations sexuelles féminines (MSF) – Préval » menée en 2022 a permis de faire le point sur cette pratique en France. L’analyse s’est portée sur trois départements : la Seine-Saint-Denis, le Rhône et les Alpes-Maritimes. À la fin de l’année 2021, des établissements de santé, dont 15 en Seine-Saint-Denis, ont interrogé des femmes entre 18 et 45 ans via un questionnaire.
L’étude indique que c’est en Seine-Saint-Denis que l’on compte le plus de femmes excisées parmi les trois départements. « 39% des femmes victimes d’entre elles sont nées à l’étranger ». À l’inverse, une majorité des victimes seraient donc nées en France. Le rapport démontre également que « 24% des interrogées sont originaires d’un pays à risque d’excision« , comme le Mali, la Côte d’Ivoire ou encore le Sénégal.
À titre de comparaison, les femmes excisées dans le Rhône représentent 1% des interrogées contre 0,7% dans les Alpes-Maritimes.
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En Seine-Saint-Denis mais aussi dans toute la France
Si le département est mis en avant dans ce rapport pour rendre visibles les femmes victimes d’excision, les mutilations sexuelles sont pratiquées dans la France entière. D’après une étude réalisée en 2019, la Haute Autorité de Santé (HAS) de santé explique que près de « 125 000 femmes adultes mutilées sexuellement vivent en France. 11% des filles de ces femmes mutilées le sont également ».
Si une partie des victimes ont une nationalité étrangère, les chiffres ont tendance à remettre en cause les origines de femmes mutilées qui pour certaines ont pourtant la nationalité française. Toujours selon l’HAS, « entre 12 et 20% des filles âgées de 0 à 18 ans, vivant en France et originaires de pays où les mutilations génitales féminines sont pratiquées, seraient menacées du fait des convictions de leurs parents ou par la pression de la famille restée dans le pays d’origine ». Un point de vue occidental qui aurait pour tendance de rejeter la faute sur l’autre.
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Les solutions proposées par l’État
Ce lundi, Isabelle Rome, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et Agnès Firmin Le Bodo, chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, se questionnent sur la façon dont la situation pourrait être améliorée. Selon Le Parisien, Madame Rome prévoit de créer une campagne de sensibilisation avant l’été. Elle attendrait de « trouver les bons mots, les bons messages ».
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