Sécurité sociale : Vers la fin des remboursements des affections longue durée ?
Après l’annonce d’une très mauvaise nouvelle pour les bénéficiaires de la CAF, il se peut que le gouvernement fasse des économies sur le remboursement de certaines maladies. Une rumeur qui effraie de plus en plus les patients atteints d’affections de longue durée.
Une baisse de remboursement sur les maladies graves chroniques ?
En France, le gros point fort du pays, c’est son très bon système de santé. Actuellement, la Sécurité sociale fait que beaucoup de traitements et de consultations sont prises en charge. Se soigner est donc plutôt accessible.
Là où c’est plus compliqué, c’est quand on est atteint de maladies chroniques ou de maladies peu connues. Dans les deux cas, le patient devra forcément débourser plus d’argent entre diagnostics, examens et traitements primaires et complémentaires.
Pour les maladies chroniques, les frais s’étalent sur la durée, en plus de cela. Beaucoup de patients doivent payer des frais ou la moitié des frais toute leur vie pour se soigner.
Et malheureusement, les choses ne vont pas s’arranger. Effectivement, le gouvernement songerait déjà à faire quelques économies sur les patients atteints d’affections de longue durée (ALD). Notamment, les remboursements de la CPAM pourraient être réduits.
Notez que ce n’est pas la première fois qu’une telle nouvelle intervient puisque l’Assurance maladie a également annoncé une baisse du remboursement pour les frais dentaires en 2023.
Afin de faire des économies et renflouer les caisses, l’État pourrait maintenant abaisser les taux de remboursements pour d’autres postes. Et notamment, le gouvernement prévoirait de mettre à jour la liste des affections de longue durée prises en charge par la Sécu.
À l’heure actuelle, il ne s’agit que d’un projet, rien n’est fait et rien ne dit que le gouvernement passera à l’acte. Actuellement, les maladies graves chroniques sont simplement passées en revu.
Alors, quelles maladies pourraient être concernées par ce projet ?
Quelles maladies pourraient être concernées ? On ne peut pas vraiment s’avancer. Toutefois, le diabète, le cancer pourraient être concernés. En fait, cela peut concerner toutes les maladies graves dont le traitement est coûteux et qui sont sur la liste des ALD établie par le ministère de la Santé (liste publiée sur Ameli) :
- AVC invalidant.
- Les affections psychiatriques comme la dépression récurrente ou les troubles bipolaires.
- La rectocolite hémorragique et la maladie de Crohn.
- Les artériopathies chroniques avec manifestations ischémiques.
- Le diabète de type 1 et le diabète de type 2.
- La bilharziose compliquée.
- Un déficit immunitaire primitif grave. Le VIH en fait partie.
- Les affections neurologiques et musculaires graves.
- Les hémoglobinopathies.
- Les hémophilies et affections constitutionnelles de l’hémostase graves.
- L’insuffisance cardiaque grave ou autre problème ou maladie cardiaque grave.
- Les insuffisances médullaires et autres cytopénies chroniques.
- L’insuffisance respiratoire chronique dont l’asthme grave.
- La maladie d’Alzheimer, mais aussi les autres démences.
- Les maladies chroniques du foie comme l’hépatite B ou C.
- Les maladies métaboliques héréditaires.
- La mucoviscidose.
- La maladie de Parkinson ;
- L’insuffisance rénale grave.
- La paraplégie.
- La polyarthrite rhumatoïde évolutive.
- Les suites de transplantation d’organe.
- La sclérose en plaques.
- La scoliose idiopathique structurale évolutive.
- La spondylarthrite grave.
- La tuberculose active et la lèpre.
- Les tumeurs malignes et les affections malignes du tissu lymphatique ou hématopoïétique. Cela inclut notamment le cancer colorectal, cancer de la peau, cancer de la prostate, cancer de la thyroïde, cancer de la vessie, cancer des voies aéro-digestives, cancer du col de l’utérus, cancer du poumon, cancer du sein.
Une volonté de changer un système devenu trop vieux ?
Ces affections de longue durée sont prises en charge à 100 %, généralement. Mais, ce taux pourrait donc baisser pour certaines maladies. Cela concernera environ 13 millions de patients, bénéficiant initialement de cette prise en charge taux plein.
Existant depuis la Seconde Guerre mondiale, ce système de remboursement devrait être mis à jour, selon le gouvernement Français. Le but de l’initiative est donc surtout de faire évoluer le système de remboursement pour les pathologies graves.