Risques nucléaires : Sommes-nous assez protégés en France ? Olivier Veran répond
Suivez nous sur Google News
À l’heure où l’Ukraine est envahie par la Russie, la question des risques nucléaires se pose. En effet, Vladimir Poutine a, à sa disposition, des armes nucléaires et pourrait très bien s’en servir contre les alliés de l’Ukraine. Sommes-nous en danger si une attaque nucléaire devait arriver en France ? Olivier Véran répond à la question.
>>> A lire aussi : Guerre en Ukraine : Macron est « extrêmement préoccupé des risques » sur la sécurité nucléaire !
Olivier Véran : la France protégée contre les risques nucléaires ?
Que se passerait-il si la France devait subir une attaque nucléaire ? Ce serait assurément une des pires choses possibles et imaginables. Et pourtant, ce sont des risques très actuels avec les conflits politiques avec la Russie. Face à cette peur commune des Français, Olivier Véran, ministre de la Santé, a décidé de dissiper les inquiétudes. Selon lui, la France serait suffisamment protégée contre d’éventuels risques nucléaires. Il s’explique : « C’est une donnée classifiée, car liée à des questions de conflits. Mais je peux vous dire, les yeux dans les yeux, que nous avons assez d’iode pour couvrir tous les besoins de la population si c’était nécessaire » .
Le ministre parle ici des pastilles d’iode stable, il s’agit de médicaments distribués aux riverains des centrales. Elles protègent notamment contre des risques de contamination et contre la radioactivité en saturant la thyroïde.
Selon un rapport, il manquerait des milliers de pastilles d’iode
On pourrait donc se dire « cool, nous sommes protégés » contre les risques nucléaires face à la Russie. Mais en réalité, un rapport démontre le contraire. Selon un document de 2021 du ministère de l’Écologie, la France n’aurait concrètement pas assez de pastilles d’iode pour toute la population. Serait-ce donc un mensonge de la part d’Olivier Véran afin de calmer les tensions ? En tout cas, la France ne disposerait que de 95,7 millions de comprimés d’iode. Sauf qu’il nous faudrait environ 130 millions de pastilles pour assurer la protection de tous.
« Conformément au plan national de réponse à un accident nucléaire ou radiologique majeur, les stocks stratégiques de l’Etat visent à permettre une distribution de comprimés d’iode stable en tout point du territoire en situation d’urgence, soit 60 millions de personnes. Ainsi, les stocks stratégiques visent à avoir 130 millions de comprimés d’iodure de potassium » , a précisé le ministère de l’Écologie.
>>> A lire aussi : L’iode, ce médicament qui s’arrache déjà utilisé en cas… de menace nucléaire !
