Le rhume pourrait empêcher d’attraper le Covid-19
Une étude menée en Angleterre et publiée le 10 janvier a déterminé que le rhume réduirait les risques de contamination au Covid-19.
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Le rhume ferait fuir le Covid-19
Une maladie en ferait fuir une autre ? C’est ce qu’affirment des chercheurs de l’Imperial College de Londres en Angleterre. Dans une étude publiée le 10 janvier 2022 dans la revue scientifique Nature Communications, on y voit les résultats d’une expérience menée en septembre 2020, avec l’aide de 52 personnes. Celles-ci vivant toutes sous le même toit qu’un individu contaminé par le Covid-19. Après avoir réalisé trois tests PCR (au jour J, à J+4 et J+7), la moitié a contracté l’infection, l’autre pas. Comment expliquer ce résultat pour la deuxième partie ? Spoil : ce ne sont ni des surhommes, ni les enfants de MacGyver.
En réalité, outre les tests PCR, des échantillons de sang ont également été prélevés, durant des périodes distinctes (jour J, à J+7 et J+28) afin d’évaluer les niveaux de cellules T dans les organismes de nos 52 participants consentants. Bilan ? La moitié des chanceux n’ayant pas contracté le virus avait des taux de cellules T beaucoup plus élevés que les autres. Rhia Kundu, docteur et auteur principal de l’étude, a commenté : « Nous avons découvert que des niveaux élevés de cellules T préexistantes, créées par l’organisme lorsqu’il est infecté par d’autres coronavirus humains tels que le rhume, peuvent protéger contre l’infection au Covid-19 » .
De nouvelles perspectives de vaccins
Les résultats de cette recherche lancent de nouvelles perspectives de vaccins aux chercheurs, mais éclairent surtout la manière dont le rhume et les cellules T jouent de véritables défenses immunitaires contre le coronavirus. « Notre étude fournit la preuve la plus claire à ce jour que les cellules T induites par les coronavirus du rhume jouent un rôle protecteur contre l’infection au SARS-CoV-2 » , a expliqué le Pr Ajit Lalvani, coauteur de l’étude.
Un savoir crucial dans l’avancée et la mise au point de potentiels nouveaux vaccins, censés être plus forts et plus résistants aux variants. « Ces cellules T offrent une protection en s’attaquant aux protéines internes du virus plutôt qu’à la protéine Spike, qui elle est à sa surface. De nouveaux vaccins incluant ces protéines internes induiraient donc une réponse des lymphocytes T, qui devraient protéger contre les variants actuels et futurs du SARS-CoV-2 » , termine le docteur.
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