Vaccination : Qui pourrait bénéficier d’une troisième dose ?
Le gouvernement a évoqué une campagne de rappel à la rentrée pour les personnes les plus vulnérables, même si le principe d’une troisième dose ne fait pas l’unanimité chez les scientifiques.
Une troisième dose du vaccin nécessaire ?
Définissons par avance ce que c’est une campagne de rappel. Le rappel d’un vaccin est l’injection d’une dose supplémentaire, qui devrait permettre au système immunitaire de conserver sa force face au virus : le Covid-19, ici, en l’occurence. L’immunité peut s’affaiblir dans le temps de façon naturelle.
Alors que certains pays ont déjà choisi leur schéma vaccinal, la France reste encore floue. Lors de son allocution du 12 juillet, Emmanuel Macron avait dit : « ceux qui ont été vaccinés les premiers, c’est-à-dire en janvier-février, verront prochainement leur taux d’anticorps baisser, leur immunité diminuer » . Des mots qui laissent éventuellement sous-entendre la nécessité d’une troisième dose. Un arbitrage devrait être rendu la semaine prochaine.
Le vaccin est généralement identique au premier. Mais pas dans tous les cas. Si le virus évolue rapidement, comme c’est le cas pour le Covid-19 : son vaccin doit suivre la cadence, et évoluer de la même façon pour être au niveau.
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Qui serait concerné ?
Comment savoir si un rappel est vraiment nécessaire ? Seule une montée en puissance de l’épidémie chez les personnes vaccinées peut attester d’un besoin d’une troisième dose. Pour le moment, les scientifiques jugent les vaccins comme nettement suffisants.
Pour évaluer l’immunité actuelle, les chercheurs se basent sur certains anticorps induits par les vaccins comme ceux qui reconnaissent la protéine Spike – c’est la clé qui permet au SARS-CoV‑2 de pénétrer dans nos cellules -.
Néanmoins, une troisième dose est déjà préconisée pour les personnes immunodéprimées – sujet chez qui les défenses immunitaires sont amoindries -. « Ce sont les personnes les plus vulnérables qui sont concernées (…) qui voient leur taux d’anticorps baisser, puisqu’elles ont été vaccinées en premier. Sur le plan sanitaire et immunologique, ça me paraît parfaitement justifié » , affirme le Dr Éric-Alain Junes, médecin généraliste à Montigny-le-Bretonneux.
D’après les scientifiques, les réflexes immunitaires s’affaibliraient environ 9 mois après la première injection.
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