Crayon, aiguille ou brosse à dent dans l’urètre, qu’est ce que le sodurètre ?
En juillet dernier, des chirurgiens ont retiré une aiguille de 9 cm du pénis d’un adolescent. Utilisée pour se stimuler sexuellement, cette pratique, intitulée le sodurètre, peut avoir des conséquences désastreuses sur l’appareil urinaire.
« Les patients attendent souvent un moment avant de se présenter aux urgences par honte » , tels sont les propos des chirurgiens de l’hôpital de Tunis. Le 24 juillet dernier, un jeune homme de 14 ans s’est présenté aux urgences avec une violente difficulté à uriner. La raison ? Il s’était enfoncé une aiguille dans l’urètre pour se masturber.
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Câbles téléphoniques, membres d’animaux ou encore stérilet
Le sodurètre est une pratique sexuelle consistant à s’insérer un objet plus ou moins grand dans le canal de la sortie de la vessie. La première personne à avoir abordé le sujet est Ernst Gräfenberg, un chercheur allemand. Il est l’auteur du mythique point G ou point de Gräfenberg. Dans quelques unes des ses publications médicales, il rapporte que l’introduction d’objets dans l’urètre féminin et masculin permet de créer du plaisir sexuel puisque l’urètre se trouve près des tissus dits érectiles.
Utilisée plus souvent par les hommes, cette pratique a longtemps été vue dans les films pornographiques et considérée comme de l’automutilation. Elle peut utiliser un tas d’objets de calibres diverses : « Des aiguilles, des crayons, des stylos à bille, des fils de jardin, des câbles téléphoniques, des pailles, des brosses à dents, des dispositifs de contraception intra-utérine (stérilet), et même des membres d’animaux » raconte le Dr Selim Zaghbib, chirurgien de l’hôpital de Tunis.
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Les conséquences désastreuses du sodurètre
Néanmoins, selon le Journal des Femmes le sodurètre se révèle être extrêmement dangereux car il peut provoquer « des difficultés à uriner (dysurie), des douleurs, des blessures à l’urètre ou à la vessie, une présence de sang dans les urines voire des complications infectieuses extrêmement graves comme la gangrène de Fournier. Et ce, d’autant plus si les objets introduits ne sont pas propres ou stérilisés. A terme, l’insertion d’objets dans l’urètre peut même entraîner une sténose urétrale, c’est-à-dire un rétrécissement de l’urètre. »