Quels sont les symptômes du burn-out ?
Pouvant parfois être reconnu comme une maladie professionnelle, le burn-out conserve un statut quelque peu à part. On en dénombre 10 000 environ en France et 600 sont reconnus comme professionnels. Pour cela, le patient doit prouver que sa pathologie est directement liée à ses conditions de travail, ce qui restreint la prise en charge éventuelle.
Mais, au-delà de cette restriction, quelles sont les caractéristiques de ce mal que l’on considère, tout comme le mal de dos, comme celui de notre époque ? Comment s’en libérer et quels sont ceux qui sont les plus atteints ? Découvrons cette pathologie sans sombrer dans la déprime.
Burn-out, why ?
C’est vrai que l’on est en droit de se demander pourquoi on a choisi ce nom anglais, dont la traduction littérale serait « être consumé » plutôt que la bonne vieille dépression qui recouvre de nombreuses similitudes avec ce mal. C’est que celui-ci est beaucoup plus spécifique et atteint principalement les personnes qui manifestent un état de fatigue ou de frustration intense qui les épuise totalement. Celui-ci résulte d’un investissement très important à une cause, à un mode de vie ou à une relation qui n’a pas été suivie du résultat attendu. On pourrait l’associer à une déception, mais ce sentiment s’ancre au plus profond de celui qui est touché et va le miner. C’est au début des années 1980 que ce terme a commencé à être employé et qu’il a été défini.
Le burn-out et ses conséquences physiologiques
Comme ce terme désigne un état de fatigue émotionnelle, mentale et physique très important, il peut conduire à une situation de rupture professionnelle ou personnelle. Ce clash peut intervenir des mois, voire des années durant lesquelles la personne subit stress et surmenage. À un moment donné, comme « la goutte qui fait déborder le vase » et sans que le patient s’en rende forcément compte, il s’effondre. Les symptômes annonciateurs les plus fréquents du burn-out sont :
- Des difficultés à s’endormir, des réveils nocturnes. Plus largement, c’est la qualité même du sommeil qui est altérée, ce qui ajoute encore à l’état de fatigue généralisé ressenti
- Des douleurs au dos, à la nuque, aux épaules, aux bras, à la tête, sans pour autant d’explications rationnelles comme une pratique sportive intense. Ce sont les effets de contractions qui aboutissent à ces douleurs ;
- Des troubles cardiaques peuvent intervenir comme de l’hypertension, des douleurs dans la poitrine ou encore des palpitations. Ces signes peuvent devenir très préoccupants et aboutir à des AVC ou un infarctus ;
- Des troubles digestifs avec des douleurs dans l’abdomen, une digestion difficile ou des nausées sont des symptômes fréquents. On parle souvent d’ulcères qui seraient causés par du stress trop important ;
- Un affaiblissement de son état général : la personne devient sujette à des infections à répétition… ;
- Des déséquilibres hormonaux entraînant pour les femmes des cycles perturbés, une plus grande sudation…
Si ces désordres physiques sont nombreux, ils ne sont pas tous présents chez une personne et heureusement. Néanmoins, si le patient ne peut les soigner, ces signes peuvent empirer. Au-delà de cet aspect, c’est aussi émotionnellement que la machine se détraque.
Des manifestations émotionnelles incontrôlées
La personne n’arrive plus à gérer ses émotions. Cela conduit inévitablement à s’énerver, à devenir plus agressive. On parle alors de personne à cran. Ses états peuvent aussi conduire à des crises de larmes irrépressibles. Elle va éprouver des difficultés à gérer des tâches quotidiennes. Tout peut alors prendre des proportions trop importantes. Elle va également développer de la crainte face aux changements et sa capacité d’adaptation va s’amenuiser. D’autres symptômes cognitifs concernant les tâches intellectuelles et d’apprentissage s’ajoutent. Ce sont des troubles de la concentration avec des oublis, des distractions, des erreurs. La personne peut devenir confuse, éprouver des difficultés à prendre des décisions ou encore manquer de jugement. C’est en définitive une personne qui peu à peu perd pied aussi bien dans sa vie sociale, familiale que professionnelle.
Qui sont les plus touchés ?
Actuellement, le burn-out touche toutes les catégories professionnelles et dans toutes les tranches d’âge. On constate tout de même un pic aux alentours de 35-55 ans, lorsque l’on cumule vie professionnelle et charges familiales. Bien que cela soit plutôt les personnes actives qui en pâtissent, enfants et retraités peuvent aussi développer un burn-out ! Pour ce qui est du genre, cette pathologie est plutôt féminine. En effet, du fait du nombre de tâches plus élevé, elles présentent plus de risques de développer un burn-out. Elles prennent en charge la plus grande partie des tâches ménagères, bien que leur partage soit de plus en plus la norme. Pour ce qui est des soins et de l’éducation des enfants, ce sont également elles qui s’en occupent principalement.
Si les femmes sont plus sensibles à cette dépression, avec en sus, celle qui est post natale, elles ne doivent pas pour autant se laisser aller. Pour la prévenir, prenez du temps pour vous et respirez !