Présence de germes fécaux dans l’eau Perrier : un rapport accablant
L’ARS Occitanie a lancé l’alerte : la qualité de l’eau minérale Perrier inquiète et pourrait entraîner un arrêt de la production.
Présence de germes dans l’eau Perrier : l’ARS lance l’alerte
L’incontournable des bistrots français est-elle vouée à disparaître ? Une issue envisageable selon l’ARS Occitanie qui a récemment lancé l’alerte concernant la célèbre eau Perrier. Dans un rapport consulté et dévoilé par Le Monde et Radio France, l’agence dresse un inquiétant tableau.
Selon elle, la qualité des ressources en eau exploitées sur le site de Perrier à Vergèze (Gard) n’est pas suffisante pour produire de l’eau minérale naturelle. Un vrai coup dur pour Nestlé Waters dont Perrier est l’un des produits phares.
L’ARS Occitanie s’inquiète notamment d’un risque virologique. De quoi soulever l’inquiétude chez les consommateurs. Il faut dire que le rapport souligne « l’instabilité des eaux » avec des déviations microbiologiques provenant de la présence de microorganismes. Parmi eux, des « germes fécaux » qui peuvent être à l’origine de maladies chez l’homme. Si ces contaminations sont certes ponctuelles, elles sont « inacceptables pour une eau minérale naturelle », indique encore l’ARS.
Un arrêt de la production à venir ?
Les préoccupations de l’agence sont telles qu’elle réfléchit même « un arrêt de la production d’eau minérale naturelle sur le site de Vergèze ». Ainsi, elle invite Nestlé Waters à « s’interroger stratégiquement » sur un autre usage alimentaire possible de ses captages… Des recommandations qui en disent long.
Ce n’est pas la première fois que l’eau Perrier fait l’objet de préoccupations sanitaires. Par le passé, des indications sur l’utilisation de filtres non réglementaires pour traiter l’eau ont déjà été évoquées. Ils étaient utilisés pour « masquer la qualité insuffisante de ses eaux brutes ». Conséquence : l’entreprise avait dû détruire près de trois millions de bouteilles bloquées par mesure de précaution.
Reste à savoir ce que décidera la préfecture du Gard à la lumière de ce rapport. Faut-il s’attendre à ce qu’elle s’abstienne de renouveler l’autorisation d’exploitation de la source Perrier ? Seul l’avenir nous le dira.