Le véganisme pourrait-il nous permettre de lutter contre la prolifération des épidémies ?
Des clusters de contaminations au covid-19 se multiplient dans les abattoirs ! Notamment aux Etats-Unis, dans lesquels le virus s’y propage à une vitesse éclair et aurait contaminé déjà des milliers de personnes et fait 30 morts. À côté, deux abattoirs français sont parmi les 25 clusters identifiés depuis le début du déconfinement. Retour sur cette corrélation inquiétante !
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Une prolifération du virus dans les abattoirs
Depuis le début de la crise sanitaire, certains endroits se distinguent par leur capacité à propager le virus rapidement. Notamment les abattoirs. Mais pourquoi ces lieux d’élevage intensifs sont sujets aux contaminations ?
Dans une étude datant du 8 mai publiée par les Centres des maladies, de contrôle et de prévention, les raisons probables de cette prolifération sont décrites. L’agence américaine pointe du doigt un élément important: la distanciation sociale est pratiquement impossible dans ces environnements. En effet, les employés travaillent à proximité les uns des autres, certains sont dans des situations précaires et vivent dans des endroits insalubres, ils seraient donc plus sujets à transmettre les maladies.
À côté, l’air très froid de ces lieux et le système de ventilation puissant et permanent aggraveraient la situation et augmenteraient « la survie du virus dans l’air » , rapporte Sima Asadi, une chercheuse en ingénierie chimique à l’Université de Californie. Elle continue en affirmant que « cela augmente réellement les risques d’infection dans ces usines » .
Cette épidémie aura, au moins, eu le mérite de mettre en exergue les problématiques de l’élevage intensif actuel et pourrait permettre aux responsables politiques d’envisager une autre manière de consommer. Notamment via la consommation de plus de produits végan !
Une alimentation végan pour prévenir les pandémies
Avec la mise en lumière des risques de prolifération des virus dans les lieux d’élevage intensif, de nombreuses associations ont souhaité plaider les bienfaits de l’alimentation végan. En effet, manger moins de viande réduirait la production intensive et diminuerait les risques de pandémies.
L’association PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) par exemple, cherche à démontrer le lien entre l’élevage et les épidémies de type covid-19 : « des poulets, des vaches, des cochons et d’autres animaux sont entassés dans de petites cages ou des hangars pleins d’excréments. Ils sont transportés dans des camions crasseux et tués à l’abattoir sur un sol imbibé de sang, d’urine et d’autres fluides corporels. Les agents pathogènes prospèrent dans de telles conditions » rapporte l’association.
Le Professeur Robert Lawrence de l’Université Johns-Hopkins se range du côté de PETA en affirmant sur Vox que « lorsqu’on met des animaux dans des conditions insalubres et surpeuplées et qu’on utilise des antibiotiques à faible dose pour prévenir des maladies, on crée un incubateur parfait pour les mutations spontanées dans l’ADN des bactéries » .
Bien sur, cet avis n’est pas partagé unanimement, rapporte Sputnik News. Par exemple, la nutritionniste Natalia Sapogova affirme que « les scientifiques du monde entier en parlent également: le coronavirus est apparu dans le corps d’animaux sauvages » et pas dans le corps d’animaux consommés légalement dans les pays comme la France.
C’est un sujet qui a le mérite de réanimer des polémiques. Quoiqu’il arrive, les abattoirs et les élevages intensifs doivent être repensés pour gagner en légitimité !
Source : Le Journal du Dimanche.
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