Variole du singe : vers une nouvelle alerte mondiale ? L’OMS envisage un comité d’urgence
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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) pourrait bientôt déclarer une nouvelle urgence sanitaire mondiale en raison de la variole du singe, aussi appelée mpox. Le virus se propage rapidement en Afrique. Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, envisage de réunir un comité d’urgence pour évaluer la situation.
Une épidémie de variole du singe alarmante en Afrique
Le virus de la variole du singe est apparu pour la première fois chez l’individu en 1970 en République démocratique du Congo (RDC). En mai 2022, l’épidémie a pris une dimension mondiale, touchant principalement les hommes gays et bisexuels. En réponse, l’OMS a déclaré une urgence de santé publique internationale en juillet 2022, levée en mai 2023.
Récemment, la situation s’est aggravée. Le 11 juillet, l’OMS a mis en garde contre une nouvelle souche plus mortelle en RDC. Depuis, le Burundi, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda ont signalé des problèmes de mpox. La RDC reste la plus touchée avec plus de 11 000 cas et 450 décès. Tedros Adhanom Ghebreyesus a souligné sur le réseau social X la nécessité d’un financement et d’un soutien accrus pour une réponse globale efficace.
Les nombreux défis de la lutte contre le mpox
Interrompre la transmission de la variole du singe en Afrique demande des efforts concertés. Les autorités sanitaires locales, les centres africains de contrôle des maladies et l’OMS collaborent pour contenir l’épidémie. Mais les défis restent multiples.
Le manque de ressources économiques et logistiques limite la capacité de réaction rapide. Les infrastructures sanitaires dans de nombreux pays africains sont insuffisantes. Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré : « Il est nécessaire d’avoir davantage de financement et de soutien pour une réponse globale ».
La stigmatisation complique les tentatives de prévention et de soin. Les populations à risque, notamment les hommes gays et bisexuels, hésitent à se faire tester ou à chercher des thérapies par crainte de discrimination. Cela entrave les efforts de dépistage et de traitement.
Le contrôle épidémiologique reste un défi majeur. La détection et la notification des cas sont souvent retardées, ce qui permet au virus de se propager avant que des mesures de surveillance ne soient mises en place. Renforcer les systèmes de supervision est crucial pour déceler rapidement les foyers d’infection.
L’OMS à la croisée des chemins face à la menace du mpox
Face à cette situation alarmante, l’OMS se trouve à un carrefour crucial. Tedros Adhanom Ghebreyesus songe à convoquer un comité au plus vite sur les régulations sanitaires mondiales. Ce comité suggèrera sur l’opportunité d’annoncer la variole du singe comme un danger de santé publique planétaire. « J’envisage de convoquer un comité d’urgence pour me conseiller sur le fait de savoir si l’épidémie de mpox doit être déclarée comme une urgence de santé publique de portée internationale », a-t-il précisé.
Une telle déclaration mobiliserait des ressources globales et renforcerait les efforts de coordination. Elle attirerait également l’attention mondiale sur la nécessité d’une réponse rapide pour prévenir une crise sanitaire majeure.
Vers une mobilisation mondiale contre la variole du singe
La réponse à la variole du singe doit être globale pour être efficace. Les pays doivent travailler ensemble pour partager les données, les moyens et les meilleures pratiques. Les campagnes de sensibilisation doivent informer les populations à risque et réduire la stigmatisation associée à la maladie.
Les investissements dans la recherche et le développement de vaccins et de traitements sont essentiels pour prévenir de futures épidémies. L’OMS joue un rôle crucial dans la coordination de ces efforts et l’incorporation des ressources nécessaires pour une réponse globale.
Ce problème de variole du singe en Afrique représente une menace sérieuse pour la santé publique internationale. La convocation d’un comité d’urgence par l’OMS pourrait marquer un tournant décisif dans la lutte contre cette maladie. Une mobilisation mondiale, soutenue par un financement adéquat et une coopération planétaire, est essentielle pour contenir l’épidémie et prévenir de futures crises sanitaires. L’engagement de tous les acteurs, des autorités sanitaires locales aux organisations globales, est indispensable pour relever ce défi.
