Lissage brésilien : attention à l’acide glyoxylique !
Envie de cheveux lisses et brillants sans frisotis ? Attention, cela pourrait mettre votre santé en danger ! Une alerte de l’Académie nationale de médecine révèle les dangers d’un ingrédient présent dans les produits de lissage capillaire. Découvrez pourquoi vous devez absolument vous méfier de l’acide glyoxylique.
Un ingrédient sous les feux des projecteurs
Le lissage brésilien, une méthode de coiffure promettant des cheveux lisses et brillants, utilise souvent un ingrédient nommé acide glyoxylique. Ce dernier remplace le formaldéhyde, soupçonné d’être cancérogène. Cependant, l’acide glyoxylique n’est pas exempt de risques. En effet, selon une publication de l’Académie nationale de médecine, cet ingrédient pourrait provoquer une insuffisance rénale aigüe.
L’alerte a été lancée suite à plusieurs cas de patients souffrant d’insuffisance rénale après avoir utilisé des produits de lissage contenant de l’acide glyoxylique. Une étude récente publiée dans The New England Journal of Medicine souligne les dangers de cette substance. Démontrant qu’elle peut entrainer la formation de cristaux d’oxalate de calcium dans les reins, causant des dommages sérieux.
Les scientifiques et médecins ont tiré la sonnette d’alarme. Les utilisateurs de lissage brésilien, qu’ils soient professionnels ou amateurs. Sont directement exposés à ce produit chimique par inhalation ou par contact cutané et oculaire. Le risque est réel et immédiat.
Les risques pour la santé
L’Académie nationale de médecine tire la sonnette d’alarme. L’acide glyoxylique, utilisé pour ses propriétés lisant, expose directement les utilisateurs à des risques sanitaires majeurs. Lors du lissage, ce produit chimique peut être absorbé par le cuir chevelu et la peau. Provoquant la formation de cristaux dans les tubules rénaux.
Une jeune femme de 26 ans a subi trois épisodes consécutifs d’insuffisance rénale aiguë après un défrisage capillaire. Un cas particulièrement alarmant. Les cristaux d’oxalate de calcium formés à cause de l’acide glyoxylique absorbé ont provoqué cette insuffisance. Des études sur des souris ont confirmé ce lien, montrant que l’application d’un produit de lissage contenant 10 % d’acide glyoxylique induit rapidement des cristaux d’oxalate dans les urines.
Le danger ne s’arrête pas là. L’acide glycolique, souvent utilisé dans les peelings pour le visage, se métabolise également en acide glyoxylique, représentant ainsi un autre risque potentiel. Les concentrations dans ces produits peuvent atteindre 30 %, un taux suffisamment élevé pour poser des problèmes de santé graves.
Les utilisateurs ne sont pas les seuls en danger. Les coiffeurs et esthéticiens, qui manipulent ces produits quotidiennement, courent également un risque élevé. Le contact répété avec l’acide glyoxylique peut entraîner des symptômes graves, affectant leur santé à long terme.
Des recommandations pour protéger les utilisateurs
L’Académie nationale de médecine a émis une série de recommandations pour protéger les utilisateurs de produits de lissage face à ces dangers. Elle diffuse des messages d’alerte auprès des professionnels de santé, des salons de coiffure et des commerces de produits cosmétiques, les informant des risques d’insuffisance rénale aiguë qui peuvent survenir dans les 24 à 48 heures suivant l’utilisation de ces produits.
Les utilisateurs doivent également apprendre à reconnaître les symptômes à surveiller, tels que des douleurs abdominales aiguës, des nausées et des vomissements soudains. Ne pas utiliser ces produits en cas de lésions du cuir chevelu ou de la peau du visage est crucial, car cela peut augmenter leur absorption et, par conséquent, les risques pour la santé.
L’Académie recommande aussi la mise en place d’une cosmétovigilance, un système de surveillance pour évaluer la fréquence des risques associés à l’utilisation de ces produits et identifier les profils de patients les plus vulnérables.
Les autorités de santé publique doivent promouvoir des alternatives plus sûres pour le lissage des cheveux. Encourager la recherche et le développement de nouveaux produits sans acide glyoxylique ni acide glycolique est essentiel.
Vers une prise de conscience nécessaire
En résumé, l’acide glyoxylique, présent dans de nombreux produits de lissage capillaire, représente un danger réel pour la santé des utilisateurs. Les cas d’insuffisance rénale aigüe rapportés soulignent l’urgence de prendre des mesures pour informer et protéger les consommateurs. Les recommandations de l’Académie nationale de médecine visent à sensibiliser à ces risques et à encourager une utilisation plus prudente de ces produits.
Il est impératif de privilégier des alternatives plus sures et de rester vigilant quant aux ingrédients présents dans nos produits de beauté. La santé passe avant tout, et il est essentiel de ne pas sacrifier son bienêtre pour des standards esthétiques.
Ainsi, avant de céder à la tentation d’un lissage parfait, pensez à vérifier la composition des produits et à vous renseigner sur leurs effets potentiels. Prenez soin de vous et de vos cheveux de manière responsable.
L’industrie cosmétique doit également jouer son rôle en développant et en promouvant des produits plus sûrs. La collaboration entre les autorités de santé, les chercheurs et les fabricants est essentielle pour garantir la sécurité des consommateurs. Les initiatives de cosmétovigilance doivent être renforcées pour mieux comprendre et prévenir les risques associés à ces produits chimiques.
En fin de compte, la beauté ne devrait jamais compromettre la santé. Une prise de conscience collective est nécessaire pour éviter de mettre en danger notre bienêtre pour des raisons esthétiques. Les utilisateurs de produits de lissage doivent rester informés et vigilants, et les professionnels doivent adopter des pratiques plus sûres pour protéger leurs clients et eux-mêmes.
Cette prise de conscience est un premier pas vers une utilisation plus responsable et sécurisée des produits de beauté. Continuons à nous informer, à questionner et à choisir des alternatives plus sûres pour nous-mêmes et pour les générations futures.