Le Placenta Accreta : Quelle est cette pathologie dangereuse dont souffre Kim Kardashian ?
Avec la naissance du quatrième enfant de Kim Kardashian, on a beaucoup entendu parler de placenta accreta, la pathologie dont souffre la star de télé-réalité et qui l’a empêchée de porter ses deux derniers enfants. Mais quelle est donc cette maladie ?
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À quoi sert le placenta ?
Le placenta est un organe biologique complexe. Il évolue à l’endroit où l’ovule fécondé s’est attaché à la paroi de l’utérus. Il permet d’exclure le monoxyde de carbone et d’oxygéner la circulation sanguine du foetus, de transmettre les nutriments de la mère au bébé, d’éliminer tous genres de déchets, de produire des hormones et enfin de fonctionner comme une barrière contre les bactéries nuisibles et les infections.
Le placenta accreta, c’est quoi ?
On parle de placenta accreta lorsque le placenta s’insère trop en profondeur dans le myomètre (couche musculeuse interne de la paroi de l’utérus). Lors de l’accouchement, le placenta qui est supposé être expulsé peut rester accroché à la paroi utérine. Cette anomalie peut évoluer en trois pathologies différentes sur le placenta :
- Accreta: il reste accroché à la partie superficielle de la paroi utérine
- Increta: il envahit en profondeur la paroi utérine dans sa totalité
- Percreta: il s’étend en dehors de l’utérus, pouvant envahir les organes voisins
C’est une anomalie rare, mais qui se trouve en constante augmentation.
Comment expliquer le placenta accreta:
Les causes du placenta accreta restent encore inconnues, il n’y a donc rien a faire pour les prévenir. Pour le moment les chiffres montrent seulement que les risques sont augmentés en cas de placenta inséré bas (placenta praevia) ou sur une cicatrice de césarienne. Le risque est aussi plus important chez les femmes ayant eu beaucoup d’enfants, avec un antécédent de curetage ou d’interventions sur l’utérus. Si cette anomalie ne peut pas être prévenue, il est, en revanche, important d’établir un diagnostique le plus tôt possible. Si une femme se rend compte qu’elle souffre de placenta accreta, il faut alors qu’elle organise sa grossesse dans un centre adapté qui établira avec elle la stratégie de prise en charge.
Comment diagnostiquer le placenta accreta?
On peut diagnostiquer un placenta accreta grâce a l’IRM. S’il est associé à un placenta praevia, on peut le détecter simultanément grâce aux saignement révélateurs durant la grossesse. Dans d’autres situations, il n’est décelé qu’à l’accouchement.
Quels sont les risques ?
Cette pathologie peut avoir des conséquences dangereuses sur la santé de la mère. Au cours de la grossesse, les futurs mamans peuvent en effet risquer une rupture utérine et, parfois, l’envahissement des organes voisins. Mais les plus gros risques interviennent au moment de l’accouchement. Le placenta accreta peut en effet entraîner une hémorragie chez la mère, avec tous les risques qui lui sont associés: anémie, infection, risque d’embolie… Dans les cas les plus sévères, l’utérus peut être sérieusement endommagé et ces importants saignements peuvent conduire au décès de la mère dans les cas les plus extrêmes.
L’Hystérectomie, une option radicale
Il existe deux types de traitement pratiqués. En fonction de l’âge et du désir de grossesse de la patiente.
Le premier traitement consiste en une naissance par césarienne, suivie d’une ablation de l’utérus (hystérectomie). Les risques d’hémorragies à distance de l’intervention sont faibles et la mère peut rentrer chez elle une fois autorisée à sortir de l’hôpital. Mais c’est un choix lourd de conséquence. En plus d’être exposée à un risque élevé de transfusion et aux rares problèmes consécutifs à l’hystérectomie (plaie de vessie, uretère, fistule etc…), elle renonce surtout la possibilité de pouvoir porter un autre enfant.
Le traitement conservateur
Une autre option permet de préserver la fertilité.
Après la naissance du bébé par césarienne, le chirurgien coupe le cordon, laisse le placenta en place et referme l’utérus. Si le placenta ne recouvre pas le col de l’utérus, il est même envisageable d’accoucher par voie basse – mais ce cas de figure reste rare. « Sans foetus, le placenta, organe transitoire, est moins nourri. Le débit de vascularisation baisse, les cellules vont progressivement se nécroser et partir par les voies naturelles (pertes vaginales). On surveille ce délitement cliniquement et par échographie » précise un expert.
En faisant ce choix les femmes s’exposent davantage à un risque d’hémorragie ou d’infection sévère, même longtemps après la naissance de l’enfant. Elles doivent disposer d’infrastructures à proximité ayant l’habitude de gérer ce type de situation, pour une prise en charge efficace en cas de problèmes. Dans ce cas de figure, les chirurgiens arrivent à conserver l’utérus dans 80% des cas. Cependant ils sont parfois obligés de réaliser en urgence une hystérectomie en raison de saignements trop importants ou d‘infections sévères.
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