Implants contraceptifs retrouvés dans les poumons : l’Agence sanitaire alerte la population !
Ce vendredi 6 décembre 2019, l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pousse un cri d’alerte sur les risques que peut engendrer une mauvaise pose des implants contraceptifs. Depuis mai 2001, 30 cas de migration d’implants Nexplanon dans l’artère pulmonaire ont été signalés à l’agence sanitaire.
Ce n’est pas la première fois que l’ANSM met en garde les professionnels de santé sur la pose des implants contraceptifs. En 2016, une lettre d’information leur avait déjà été envoyée pour alerter sur les dangers de ce dispositif. « Dix-huit cas de migration d’implants à l’étonogestrel dans les vaisseaux sanguins (y compris l’artère pulmonaire) et dans la paroi thoracique » avaient été rapportés.
Cette fois-ci, l’agence sanitaire déplore 30 cas qui leur ont été signalés depuis mai 2001. Cette migration d’implant, notamment dans l’artère pulmonaire, serait « potentiellement liés à une insertion profonde ou incorrecte de Nexplanon » . Elle appelle donc à la vigilance à l’égard des professionnels de santé sur la procédure d’insertion et de retrait de l’implant des femmes déjà porteuses, ou de celles pour lesquelles la pose est envisagée.
Mais ce n’est pas tout. Dans une lettre d’information qui sera envoyée « dans les prochaines semaines » , l’ANSM va aussi rappeler « l’existence d’un risque de lésions neuro-vasculaires au site d’insertion (pouvant se manifester par des fourmillements ou des troubles de la sensibilité dans la main) » .
Par conséquent, l’agence « recommande vivement » aux professionnels de santé de se former avec des médecins expérimentés mis en place par laboratoire pharmaceutique MSD France et non via une formation virtuelle en ligne.
L’ANSM invite les femmes porteuses d’implant contraceptif à « s’assurer qu’il est bien en place«
Mis à par cette mesure qui a pour objectif de réduire le risque d’accident, l’ANSM a assuré que « les femmes se verront remettre au moment de la pose de l’implant, une carte patiente complémentaire à la notice, les invitant à vérifier une à deux fois par mois la présence de l’implant et à contacter rapidement leur médecin ou leur sage-femme si elles ne le repèrent plus au toucher » .
Par ailleurs, l’ANSM « invite toutes les femmes porteuses d’un implant contraceptif Nexplanon à s’assurer par une palpation délicate qu’il est bien en place. Dans le cas contraire une consultation médicale doit être programmée » .
En France, près de 200 000 femmes ont recours chaque année à l’implant contraceptif.
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