« Votre femme, vous la violez quand vous voulez » : un gynécologue est accusé de violences par quinze patientes, découvrez leur témoignage glaçant
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Alors que la secrétaire d’État et ancienne gynécologue Chrysoula Zacharopoulou est visée par deux plaintes pour viol, de nouveaux témoignages glaçants viennent ternir la profession. Quinze femmes accusent un gynécologue d’Antony (92) du pire. Violences, actes non consentis, remarques déplacées… découvrez les dénonciations contre celui qui se fait appeler « le boucher » .
Depuis 2017, le collectif Stop VOG récolte les témoignages de patientes victimes de violences obstétricales et gynécologiques. L’hôpital privé d’Antony est dans leur collimateur après avoir été dénoncé par 32 victimes. Parmi elles, 15 femmes accusent le même gynécologue.
Une victime porte plainte pour « viol et torture »
Le 16 mai dernier, Stop VOG révélait sur son compte Twitter le récit de l’une des victimes. Venue dans cet hôpital en 2015 pour accoucher, elle affirme avoir vécu l’enfer. « Je ne savais pas qu’un médecin pouvait agresser une femme pendant son accouchement » , écrit-elle avait de débuter son témoignage.
« Il utilise les forceps avec une telle brutalité que j’ai failli mourir de douleur ! Ma vision s’est complètement noircie. Je ne voyais plus rien à part les yeux de la sage-femme qui me hurlait dessus de tenir bon ! J’ai vécu ‘une expérience de mort imminente’ comme le disent les spécialistes du trauma » , a dénoncé la victime. Ce qui aurait dû être un jour merveilleux s’est transformé en cauchemar : « la rencontre avec mon bébé a ensuite été gâchée » .
[Point du mari, forceps violents, couture du périnée à vif, absence de consentement…] à l’Hôpital Privé d’Antony du groupe @RamsaySante (92) 🚨
👉 Victimes ou témoin de violences dans cet hôpital ? Contactez-nous !
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À peine remise de cette terrible expérience, la jeune maman aurait appris qu’elle a subi une épisiotomie sans le savoir. Elle explique que « ce gynécologue se vantera auprès de mon mari de m’avoir fait le point du mari » , une mutilation génitale qui consiste à resserrer l’entrée du vagin. Les conséquences auraient été terribles pour la victime : « j’ai souffert plusieurs années après pendant les rapports. Notre sexualité a été bien sûr compromise » . En novembre 2021, elle a porté plainte contre le gynécologue pour « viol et torture » .
D’autres femmes témoignent
En racontant son récit d’accouchement, la victime se rend compte qu’elle ne serait pas seule. « J’apprendrai que ce gynécologue est surnommé ‘Le boucher’ » , relate-t-elle en laissant supposer qu’il avait une très mauvaise réputation.
Suite à la publication de son témoignage, les langues se sont déliées. Une ancienne patiente régulière du gynécologue confie au Parisien que les remarques déplacées feraient partie de sa façon de faire : « il fait beaucoup d’allusions, de blagues à caractère sexuel » . Parmi elles, il aurait lancé : « votre femme, vous la violez quand vous voulez » .
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Il a déjà été condamné pour agression sexuelle
Malgré les tentatives du Parisien, le principal intéressé n’a pas souhaité s’exprimer. D’après nos confrères, il pourrait porter plainte pour diffamation. Ce n’est pourtant pas la première fois que le gynécologue est accusé de tels actes. En 2016, il a été condamné à huit mois de sursis simple pour agression sexuelle sur une patiente.
De son côté, l’hôpital privé d’Antony a réagi. L’établissement indique : « nous adressons à toutes les mamans, qui ont témoigné de violences ressenties lors de leur accouchement, nos profonds regrets et nous restons à leur entière disposition pour échanger sur ces ressentis et faire tout ce qui sera possible pour améliorer les soins apportés » .
[Déclenchement sans consentement et dans la douleur] à l’hôpital privé d’Antony du groupe @RamsaySante (92)
« Il est connu à l’hôpital mais personne ne fait rien ! »
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— Stop aux Violences Obstétricales&Gynécologiques (@StopVOGfr) June 7, 2022
