Le gouvernement va distribuer des protections périodiques gratuites aux femmes précaires
Le gouvernement a annoncé ce mercredi 12 février lancer à titre expérimental la distribution de protections périodiques gratuites à des femmes en situation de précarité. Une initiative qui pourrait aider près de 1,7 million de femmes.
Des protections périodiques gratuites aux femmes précaires
Le gouvernement prend (enfin) les devants concernant la précarité menstruelle en France. Ce mercredi 12 février, les cabinets de Marlène Schiappa et Christelle Dubos ont annoncé « l’expérimentation de la gratuité des protections hygiéniques dans plusieurs lieux collectifs » .
Un projet « doté de 1 million d’euros » et qui devrait voir le jour dès cette année 2020.
Selon l’association Règles élémentaires, 1,7 million de femmes sont victimes de précarité menstruelle en France. Un chiffre important qui a poussé les députées Laëtitia Romeiro Dias (LREM) et Bénédicte Taurine (LFI) a publié un rapport mardi 11 février sur ce fléau, indique Ouest-France.
Dans ce dossier, elles « préconisent l’installation de distributeurs de protections menstruelles dans certains lieux publics, auxquels les femmes sans domicile pourraient avoir accès grâce à des cartes prépayées » , rapporte Ouest-France.
C’est sur ce rapport que les deux secrétaires d’État chargées respectivement de l’Égalité femmes/hommes et de la Solidarité et la Santé se sont penchées avant d’annoncer cette expérimentation. Elles ont par ailleurs « salué » le travail des deux députées dans un communiqué.
Tabou des règles : une initiative parmi les 47 recommandations
Les cabinets de Marlène Schiappa et Christelle Dubos ont annoncé cette expérimentation le lendemain de la publication du rapport sur le tabou des règles en France. Il s’agit toutefois d’une mesure parmi les 47 recommandations évoquées par les députées.
En effet, ces dernières ont souligné plusieurs points dont la lutte contre le manque d’information sur les règles.
« Il n’est pas rare que les filles aient leurs premières règles en CM2, alors que souvent on ne leur en parle qu’en classe de 4e. Il faut en parler aussi aux garçons, qui deviendront des pères et devront pouvoir répondre aux questions de leurs filles » , a indiqué Mme Romeiro Dias.
Les députées ont par ailleurs évoqué le manque d’information de la part des industriels sur l’utilisation de certaines protections hygiéniques ainsi que sur le risque de choc toxique. Selon elles, un « pictogramme clair » devrait informer les utilisatrices que les protections internes à savoir les tampons et coupes, ne doivent pas être utilisées trop longtemps, surtout la nuit.