Santé : Les Français dorment moins de 7h par nuit, c’est une première et ce n’est pas bon signe
C’est une première historique. L’agence sanitaire Santé publique France publie ce mardi son Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) qui étudie les comportements des Français. « Pour la première fois depuis que le sommeil est observé sur le plan épidémiologique en France, le temps de sommeil moyen nocturne est inférieur à 7 heures » expliquent les spécialistes dans une étude de ce Bulletin spécialement consacrée au sommeil. Plus de 12 500 personnes de 18 à 75 ans ont ainsi été sollicitées dans le cadre de cette enquête qui inquiète les spécialistes du sommeil.
Les Français dorment de moins en moins
En moyenne, en semaine, lors des périodes de travail, les Français dormiraient 6 heures et 34 minutes par nuit contre 7 heures et 12 minutes en week-end ou en vacances. Des chiffres sensiblement inférieurs à ceux recensés dans la même enquête en 1979. Ainsi, en cinquante ans, les Français ont perdu entre une heure et une heure et demi de sommeil par nuit. Un constat éloquent qui s’explique en partie par l’attrait des écrans, le bruit et les trajets quotidiens, autant de facteurs qui ont un impact sur la qualité du sommeil. L’insomnie chronique toucherait quant à elle 13,1 % des 18-75 ans. Elle est fréquemment compensée par des courtes séquences de sieste par un quart des personnes qui déclarent en souffrir.
Dormir moins de 7h par nuit augmente certains risques médicaux
« Plus d’un tiers des Français (35,9%) dorment moins de 6 heures. Or on sait, par de très nombreuses études épidémiologiques, que dormir moins de 6 heures est associé à un risque plus élevé d’obésité, de diabète de type 2, d’hypertension, de pathologies cardiaques et d’accidents » , expliquent le professeur Damien Léger, spécialiste du sommeil à l’Hôtel-Dieu dans l’étude de Santé Publique France. « Dormir moins de 6 heures réduit aussi la vigilance dans la journée, augmente l’irritabilité et perturbe les relations familiales ainsi que la qualité de vie et de travail. » poursuit-il. Vite, tous sous la couette !
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