Épidémie de choléra : un enfant décède dans un département français
Le choléra fait des siennes à Mayotte. Une épidémie que les autorités sanitaires tentent de maîtriser tant bien que mal. Tous leurs efforts n’ont cependant pas pu empêcher le décès d’un enfant de trois ans, ce mercredi.
Le choléra arrive à Mayotte et fait une victime
Après les Comores, c’est désormais Mayotte qui est touchée par le choléra. Une maladie infectieuse et rapidement fatale, que les autorités surveillent de près. En effet, s’il existe des vaccins et des traitements, la maladie évolue si vite qu’elle tue parfois en trois jours. Ce qui nécessite une identification et une prise en charge rapide.
Certains n’associant pas tout de suite leurs symptômes au choléra, celui-ci fait des ravages. C’est le cas dans cette famille du quartier de Koungou, où un enfant de trois ans a perdu la vie cette semaine. La préfecture et l’Agence régionale de santé ont annoncé la triste nouvelle dans un communiqué commun.
« Un premier enfant est décédé ce jour », écrivent-elles avant d’ajouter : « L’enfant habitait dans le quartier de Koungou dans lequel plusieurs cas de choléra avaient été identifiés ces dernières semaines ».
Des cas recensés depuis la mi-mars
C’est à la mi-mars que les premiers cas de choléra sont identifiés à Mayotte. Ce, alors même que l’épidémie sévit depuis plusieurs mois dans les Comores voisines. Là-bas, l’épidémie flambe : 98 décès ont été recensés selon le dernier bilan officiel.
Les premiers cas « autochtones » de la maladie ont été identifiés fin avril à Mayotte. Les patients pris en charge n’avaient pas quitté l’île au cours des derniers mois.
Pour rappel, le choléra se manifeste par de fortes diarrhées pouvant entraîner la mort par déshydratation. Celle-ci survient entre un et trois jours. La maladie bactérienne se transmet par l’eau ou les aliments contaminés. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à consulter, car des vaccins et des traitements efficaces existent.
Depuis la mi-mars, 58 cas ont été identifiés par les autorités mahoraises. Six cas étaient encore actifs lors du dernier bilan, le 6 mai dernier. En février dernier, un protocole a été élaboré afin d’éviter la propagation de la maladie. Il consiste à désinfecter le foyer du malade, identifier et traiter les cas contacts en élargissant la zone concernée autour de l’habitation du patient contaminé.