Vaccin : la nouvelle scandaleuse qui vient de tomber
Une enquête du Monde en collaboration avec des journalistes internationaux vient de révéler un scandale. Une quantité astronomique de doses de vaccins ont dû être jetées car elles arrivaient à la limite de leur date de péremption.
Afin de mener à bien leurs campagnes de vaccination, les pays les plus riches se sont empressés d’acheter des doses de vaccins contre la Covid-19. Mais ils ont une courte durée de vie. En moyenne, ils durent entre six et vingt-quatre mois. Selon nos confrères, 240 millions de doses ont été jetées car elles n’ont pas été administrées à temps.
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Le programme #followthedoses révèle un scandale
#Followthedoses est un projet mené par plusieurs journalistes pour tracer les doses de vaccins contre le Covid-19. Après une enquête conjointement menée avec la société d’analyses scientifiques londonienne Airfinity, ils se sont rendu compte qu’un nombre important de doses ont été jetées car elles étaient périmées.
Cela concerne toutes les entreprises pharmaceutiques qui commercialisent un vaccin. Selon Le Monde, celui de Pfizer a été le plus gaspillé. Le vaccin le plus répandu dans les pays occidentaux représente 73% des doses périmées, suivi par les 18% d’Astra Zeneca. 218 000 doses de ce vaccin ont été jetées rien qu’en France. Au total, c’est plus de 240 millions de doses de vaccin qui n’ont pas été administrées.
Ces chiffres sont à prendre avec des pincettes. En effet, la porte-parole d’Airfinity affirme qu’ils n’incluent pas les données des pays pauvres. Il faut donc les revoir à la hausse.
Des vaccins presque périmés envoyés aux pays pauvres
Interrogée par France Info, l’activiste de l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament Pauline Londeix s’est exprimée sur ce scandale : « Un tiers de la population mondiale n’a reçu aucune dose de vaccin […] malheureusement, on pouvait s’y attendre parce que les pays riches ont voulu accaparer les doses de vaccin, ayant peur d’en manquer, voulant vacciner la population rapidement… Ils ont acheté les doses et ça a conduit à ce gâchis » . Elle critique sévèrement le système Covax, mis en place en avril 2020 pour permettre à tous les pays d’accéder à la vaccination. L’enquête relève les défaillances de ce programme.
Les pays du Nord auraient envoyé des doses arrivant à date de péremption aux pays les plus pauvres. En décembre 2021, plusieurs pays en voie de développement avaient dû refuser plus de 100 millions de dons de doses car les dates arrivaient à terme. Le Monde cite l’exemple du Nigéria, qui a dû enfouir sous terre plus de 1 millions de doses reçues trop tard.
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