Covid-19 et anti-inflammatoires : danger ? Peut-être pas…
Durant cette pandémie, certains scientifiques suspectaient les anti-inflammatoires, dont l’ibuprofène, d’aggraver l’infection du Covid-19. Une étude a été menée pour déterminer l’impact de ces anti-inflammatoires.
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L’ibuprofène n’aggrave pas l’infection au Covid-19
Une étude britannique a été menée pour déterminer l’impact des anti-inflammatoires, dont l’ibuprofène, sur l’infection au Covid-19. Cette dernière a été publiée dans la revue médicale The Lancet Rheumatology, ce samedi 8 mai.
Les auteurs de l’étude ont analysé les données de 72 000 patients atteints du Covid-19. Parmi ces malades, 4 211 d’entre eux avaient pris de l’ibuprofène avant leur hospitalisation. Ainsi, l’étude démontre que la proportion de décès est similaire chez les patients qui en ont pris et ceux qui n’en ont pas ingéré.
Le professeur Ewen Harrison a expliqué : « L’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens n’est pas associée à une augmentation de la mortalité ou de la gravité du Covid-19. » Puis, il ajoute : « Nous avons maintenant une preuve nette que les anti-inflammatoires peuvent être utilisés en toute sécurité chez les patients qui ont le Covid-19. »
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Cette étude a des limites
Les craintes à propos de l’utilisation des anti-inflammatoires avaient commencé dès le début de la pandémie. En effet, ces craintes étaient animées car plusieurs familles de médicaments étaient suspectées d’aggraver l’infection.
En mars 2020, le ministre de la Santé, Olivier Véran, déclarait sur Twitter : « La prise d’anti-inflammatoires (ibuprofène, cortisone) pourrait être un facteur d’aggravation de l’infection » au Covid-19.
Ainsi, grâce à cette étude britannique, il est démontré que l’ibuprofène n’aggrave pas l’infection. Seulement, les chercheurs s’accordent à dire que cette étude a des limites. En effet, ils prennent en compte le fait qu’ils ne savent pas pendant combien de temps les malades avaient pris des anti-inflammatoires, ni s’ils les prenaient sur le long terme.
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