Coronavirus : ce département de France où la mortalité explose
Ce week-end, l’épidémie de coronavirus avait déjà fait 8000 morts sur le territoire français. Et parmi les régions les plus touchées, le département de la Seine-Saint-Denis est dans le rouge. En effet, l’étude publiée par l’INSEE montre que le taux de mortalité progresse de 63 % entre la semaine du 14 et du 27 mars.
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Coronavirus : un département dans le rouge
Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, la Seine-Saint-Denis enregistre une augmentation de 63 % de morts en seulement une semaine. Il s’agit d’ailleurs d’un taux record dans la mesure où il dépasse le Val-d’Oise avec 47 %, les Hauts-de-Seine avec 36 %, et Paris avec 32 %. Visiblement, le 93 aurait subi de plein fouet la propagation du virus.
C’est ainsi que ce 24 mars, ce sont ses 625 personnes qui perdent la vie contre 551 l’année dernière. La pire journée reste certainement celle du 30 mars avec 940 personnes qui perdent la vie contre 643 en 2019. D’ailleurs, dans la ville de Montreuil, le service de l’État civil note une multiplication du nombre de décès qui se comptent désormais par deux puis par quatre. Mais alors, est-ce à dire que l’on meurt plus à la Seine-Saint-Denis ?
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« Une population très précarisée »
Avec un taux de mortalité qui dépasse 63 %, la Seine-Saint-Denis fait partie des départements les plus touchés par l’épidémie de coronavirus. Mais alors est-ce que cela signifie qu’on meurt plus dans le 93 ?
Le directeur du SAMU explique : « Il serait faux de conclure cela, même si le département compte moins de places de réanimation. Les malades peuvent être transportés vers Paris ou dans les autres départements de petite couronne. Il ne faut pas non plus penser que les patients se manifesteraient plus tardivement auprès des services d’urgence. Lorsqu’ils sont atteints du coronavirus avec des formes de détresse respiratoire, ils appellent immédiatement les pompiers ou le 15.»
En revanche, le corps médical souligne « qu’il y a plus de malades dans Seine-Saint-Denis » tout simplement parce que les habitants n’ont pas forcément de résidences secondaires. « Ici, les gens n’ont pas de résidence secondaire. Ils sont restés là et ont donc davantage recours aux structures hospitalières.» Par ailleurs, les mesures de confinement semblent moins respectées qu’ailleurs. « Quand je regarde par la fenêtre de l’hôpital, je vois un immense bidonville, où les gens vivent à dix dans une cabane sans toit. On a affaire à une population très précarisée, des sans-abri, qui ont d’autres préoccupations que le confinement.» Enfin, selon le directeur du SAMU, il semblerait que les hommes souffrant d’hypertension et de surpoids sont les plus touchés par la maladie.