Les compléments alimentaires mortels ? L’alerte de l’Anses sur les risques pour la santé
De plus en plus populaires, les compléments alimentaires ne sont pas sans danger. L’Anses vient de lancer l’alerte sur certains produits à risque, quelques semaines seulement après avoir pointé du doigt un coupe-faim responsable d’hépatites.

Une consommation massive, mais pas sans risque
Deux Français sur trois consomment régulièrement des compléments alimentaires, que ce soit pour renforcer leur système immunitaire, retrouver de l’énergie, mieux dormir ou gérer leur stress. Pourtant, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) alerte : ces produits, souvent perçus comme naturels et inoffensifs, peuvent présenter de sérieux dangers pour la santé.
Le problème, c’est que la frontière entre les compliments alimentaires et les médicaments est floue, ce qui peut induire les consommateurs en erreur. “Plus, ce n’est pas toujours mieux« , selon l’Anses qui rappelle que ces produits ne doivent en aucun cas être pris à la légère.
Depuis 2009, un dispositif de Nutrivigilance a permis de recenser plus de 9000 signalements d’effets indésirables. Parmi eux, le Garcinia cambogia, un coupe-faim aujourd’hui dans le viseur de l’Anses après avoir été lié à plusieurs cas graves d’hépatites fulminantes. Même les produits à base de CBD, très à la mode, sont désormais suspectés d’être toxiques pour la reproduction.
Mieux vaut s’informer avant de consommer
L’Anses rappelle que la grande majorité des effets indésirables pourraient être évités si les consommateurs s’informaient correctement avant de se supplémenter. Mélatonine, spiruline, levure de riz rouge, ananas, coquilles d’huître, collagène marin… Tous ces produits, parfois présentés comme miraculeux, ne sont pas toujours aussi efficaces, ni aussi sûrs qu’on le prétend.
Le réflexe à adopter avant de consommer ces produits est de parler à un professionnel de santé, et non se fier à des influenceurs ou à des vendeurs en ligne : “Il y a le bon et le mauvais pharmacien”. Mieux vaut consulter un diététicien ou son médecin traitant, surtout en cas de traitement médical en cours.
Enfin, il ne faut jamais oublier que l’alimentation reste la base. Une alimentation équilibrée suffit souvent à éviter les carences.