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Chaleur mortelle : les températures extrêmes sont plus dangereuses qu’on le pensait selon cette étude

Publié par Killian Ravon le 24 Août 2024 à 7:33
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Alors que les vagues de chaleur se multiplient et s’intensifient à travers le globe, la question des limites de la tolérance humaine face à des températures extrêmes devient cruciale.

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Des recherches récentes remettent en question ce que nous pensions savoir sur notre capacité à survivre à de telles conditions. Vous pensiez que 35 °C était le seuil de température extrême au-delà duquel le corps humain ne pouvait plus supporter la chaleur ? Détrompez-vous. Des études récentes indiquent que ce seuil est beaucoup plus bas, et que la réalité est bien plus inquiétante.

L’idée largement répandue que le corps humain peut résister à une température dite de « bulbe humide » (WBT) de 35 °C pendant six heures est désormais obsolète.

Cette température, qui combine la chaleur et l’humidité pour mesurer l’impact sur le corps humain, était autrefois considérée comme le point critique au-delà duquel même un adulte jeune et en bonne santé ne pouvait survivre.

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Cependant, des recherches menées par le physiologiste Larry Kenney en 2021 révèlent que la limite se situe en réalité autour de 31 °C WBT. En d’autres termes, le danger est bien plus proche que ce que l’on croyait.

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Ces découvertes sont cruciales, car elles montrent que les vagues de chaleur meurtrières pourraient frapper plus fréquemment. Et à des températures plus modérées que ce qui était anticipé.

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Ollie Jay, un autre physiologiste renommé, et son équipe à l’Université de Sydney ont utilisé des chambres climatiques sophistiquées pour recréer ces conditions extrêmes. Leur but ? Pousser les limites de notre compréhension des effets de la chaleur sur le corps humain.

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Quand le corps ne peut plus supporter la chaleur

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Imaginez une chambre de 4 mètres sur 5 capable de recréer une gamme complète de conditions climatiques. De -5 °C à 55 °C, et capable d’ajuster la température d’un degré par minute. C’est dans ce laboratoire de Sydney que Jay et ses collègues ont testé les limites de la résistance humaine à la chaleur.

Les participants y vivent, mangent, dorment et s’exercent pendant que les chercheurs surveillent leurs signes vitaux. La fréquence cardiaque, la respiration, la transpiration et la température corporelle sont mesurées en continu. Ce qui rend cette étude particulièrement novatrice, c’est l’attention portée aux détails physiologiques souvent négligés dans d’autres études similaires.

Les résultats de ces tests montrent à quel point le corps humain est vulnérable. Même à des températures que l’on pourrait encore considérer comme supportables.

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En plus de déterminer les seuils de température critiques, les chercheurs ont exploré différentes stratégies pour refroidir le corps dans des conditions extrêmes. Ventilateurs, humidification de la peau, modifications des vêtements : toutes ces techniques ont été passées au crible pour déterminer leur efficacité.

L’équipe de Jay ne s’est pas arrêtée à ces simples observations. En intégrant des lois physiques complexes, elle a développé un modèle de prévision de la chaleur corporelle.

Ce modèle, particulièrement innovant, prend en compte des facteurs physiologiques souvent négligés dans d’autres recherches. Ainsi, la manière dont le corps humain échange la chaleur avec son environnement a pu être redéfinie. Permettant d’établir de nouvelles stratégies de protection en cas de chaleur extrême.

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En effet, cette recherche ne se contente pas d’observer la simple tolérance à la chaleur. Elle s’intéresse également à la manière dont les différentes stratégies de refroidissement peuvent moduler l’impact de la chaleur sur l’organisme.

Les résultats sont encourageants : l’utilisation de ventilateurs, par exemple, s’avère plus efficace que prévu, surtout lorsque l’air ambiant est sec. Quant à l’humidification de la peau, elle permet d’accroitre l’évaporation et, donc, le refroidissement corporel.

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Les implications pour la santé publique mondiale

Alors que notre planète continue de se réchauffer, comprendre ces nouvelles limites de la chaleur que le corps humain peut tolérer devient essentiel. Les vagues de chaleur ne sont plus des évènements isolés, mais des réalités fréquentes pour des millions de personnes.

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Les résultats de ces recherches ne sont pas seulement académiques. Ils pourraient bien redéfinir les stratégies de santé publique à travers le monde. Adapter les systèmes d’alerte pour les populations les plus vulnérables. Notamment les personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques, est désormais une priorité.

Les données recueillies dans les chambres climatiques de Sydney pourraient également aider à améliorer les conseils de prévention donnés lors des périodes de canicule. Par exemple, on pourrait repenser la manière dont les autorités recommandent de rester hydraté. Ou d’utiliser des ventilateurs pour se rafraichir. En fin de compte, ces recherches pourraient sauver des vies en réduisant les risques de maladies liées à la chaleur et de mortalité.

Les vagues de chaleur représentent un défi majeur pour la santé publique. Ce n’est pas uniquement une question de confort, mais bien de survie.

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Avec l’intensification des vagues de chaleur à travers le globe, il devient impératif de développer et de mettre en œuvre des stratégies efficaces pour protéger les populations vulnérables. Les personnes âgées, les enfants en bas âge, et les personnes souffrant de maladies chroniques sont particulièrement à risque.

En outre, les résultats de cette recherche pourraient avoir des répercussions importantes sur la conception des bâtiments et des espaces urbains. En repensant les infrastructures pour mieux gérer la chaleur, nous pourrions réduire la mortalité liée aux vagues de chaleur.

Par exemple, l’installation de systèmes de ventilation efficaces dans les logements sociaux, ou encore la création d’espaces verts urbains pour atténuer l’effet d’ilot de chaleur pourraient devenir des priorités.

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Vers une adaptation nécessaire

La chaleur extrême, jadis un phénomène occasionnel, devient la norme dans de nombreuses régions du monde. Les conclusions des recherches de Sydney montrent que nous devons repenser notre approche face à ces conditions.

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Les autorités de santé publique, les urbanistes et même les citoyens doivent désormais s’adapter à cette nouvelle réalité. S’assurer que tout le monde dispose des outils nécessaires pour se protéger contre les vagues de chaleur n’est pas seulement une question de confort. Mais de survie.

Avec l’intensification des vagues de chaleur, il est urgent que chacun prenne conscience de ces nouvelles limites.

Il est temps d’adopter des stratégies de protection plus rigoureuses et de se préparer à des conditions climatiques de plus en plus hostiles. Les découvertes sur les températures fatales, qui sont bien plus basses que prévu nous rappellent que nous devons rester vigilants et proactifs.

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