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« Un cas en réa, cela signifie 20, 30, 40 patients qui circulent en ville » : le Professeur Lescure de l’Hôpital Bichat lance l’alerte !

Publié par Salomee le 14 Août 2020 à 10:21
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Dans un entretien accordé au Parisien, le Professeur Lescure, infectiologue à l’Hôpital Bichat, à Paris, a tenté de véritablement faire prendre conscience à la population du danger auquel s’expose la France si l’épidémie n’est pas prise au sérieux. Retour sur les propos alarmants de ce spécialiste sur le front. 

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le Professeur Lescure est « flippé » de voir les choses se répéter

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Depuis quelques semaines, les indicateurs sont au rouge. Après la Mayenne, c’est désormais l’Île-de-France et les Bouches-du-Rhône qui viennent de passer en zones de circulation active du virus. Les cas augmentent drastiquement en France, faisant craindre l’arrivée d’une deuxième vague et le cauchemar de mars dernier se répéter. Ce professeur infectiologue refuse de voir son hôpital être une nouvelle fois submergé par les cas de covid-19, il lance donc un message d’alerte pour éviter une deuxième période de saturation des systèmes hospitaliers français.

« un cas en réa, cela signifie 20, 30, 40 patients qui circulent en ville! Aucun des marqueurs prédictifs de l’épidémie n’est bon. Or, l’expérience de la première vague nous le dit : quand la machine est lancée, il est difficile de l’arrêter » 

Le Professeur Lescure connait la vitesse hallucinante de propagation du virus. Il est exaspéré de voir des événements peu prudents s’organiser sur le territoire, à l’image de la rave-party en Lorèze, qui pour lui est une « folie » . Ce spécialiste est clair : si personne ne prend au sérieux la recrudescence des cas sur le territoire et que « collectivement, nous ne sommes pas plus vigilants face au virus » , c’est « un feu d’artifice, aux alentours du 15- 20 septembre » , soit une explosion de cas et un retour en arrière, qui est attendu.

Solidairement, l’épidémie est encore contrôlable

Sans surprise, les « personnes âgées ou celles avec des fragilités, des comorbidités ou très immunodéprimées » sont les plus fragiles face au virus. Il faut donc prendre ses responsabilités pour protéger les plus faibles. De plus, avec la disponibilité des tests, le Professeur Lescure affirme prendre les patients « ‘à la marseillaise’, c’est à dire tôt dans l’évolution de la maladie » , ce qui permet d’espérer encore gérer l’épidémie. Or, pour cela, il faut une véritable solidarité nationale. 

Il demande à la population d’adhérer totalement aux gestes barrières et d’avoir confiance : « soyons solidaires dans cette période pénible pour tout le monde. Personnellement, je me dis que 2020 est déjà bien pourrie, mais qu’il faut tout faire pour que ce ne soit pas encore pire«  rappelle justement ce spécialiste, déjà sous l’eau à l’idée de devoir réaffronter une deuxième vague épidémique. 

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