Attention à la deuxième vague inévitable en cas de déconfinement trop précipité !
Depuis le confinement décrété pour endiguer l’épidémie, le gouvernement tente de mettre en place un stratagème de sortie de cet isolement, tout en évitant une deuxième vague de contaminations. Malheureusement, un déconfinement trop précipité pourrait faire renaître une augmentation exponentielle des contaminations. Les services de santé, déjà submergés, auront du mal à faire face à une nouvelle vague drastique de cas contaminés. Retour sur l’explication de ce potentiel retour de la maladie.
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Un déconfinement trop prématuré comporte de véritables risques
Selon les scientifiques, le seul moyen de véritablement endiguer la maladie et de sortir de cette crise sanitaire aiguë est l’immunité collective. En effet, ils estiment qu’un haut niveau d’immunisation de la population, à hauteur de plus de 60%, permettrait un véritable recul de l’épidémie. Selon le conseil scientifique, même pas 15% de la population française serait actuellement immunisée contre le covid-19.
Pour atteindre l’immunité, deux solutions : soit une immunité naturelle, en laissant les citoyens se côtoyer et se contaminer. Or cette solution entraîne la surcharge des hôpitaux et un risque accru de décès. Deuxième solution: attendre l’arrivée d’un vaccin. Or ce procédé prend du temps et ne risque pas de pointer son nez avant quelques mois.
Le confinement permet donc de ralentir la propagation de l’épidémie et de permettre aux hôpitaux de prendre en charge l’intégralité des patients. En effet, les gestes barrières permettent aux personnes de se protéger contre une contagion.
C’est pourquoi l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) met en garde les pays contre les effets d’un déconfinement trop rapide, qui pourrait « entraîner une résurgence mortelle » . De plus, selon une étude menée par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), l’Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique et Médecine Sorbonne Université, « le confinement va durer longtemps, car on ne peut pas vivre normalement avec cette épidémie. Le fait d’attendre encore pour le lever a l’avantage de garder un nombre de cas abaissé et allège la charge pour le système hospitalier » .
La sortie de cette crise peut donc se faire que de manière progressive, avec un maintien sérieux des gestes barrières.
Le cas de la Chine, qui a enregistré, lundi 13 avril 2020, le plus mauvais bilan depuis 1 mois
La Chine a réussi à endiguer l’épidémie sur son territoire. Mais la Commission Nationale de la santé a fait état de 108 nouveaux cas contaminés sur le territoire chinois ce lundi 13 mars.
En effet, depuis le début du mois de mars et après plus de deux mois de confinement, les mesures de confinement commençaient à être assouplies. La hausse enregistrée en ce début de semaine a été la plus élevée depuis le début du mois, selon BFMTV.
En Chine aussi, la question de la gestion d’une deuxième vague se pose sérieusement. Les nouvelles contaminations en Chine seraient dues au voyageurs internationaux pénétrant sur le sol chinois. En effet, les chinois expatriés peuvent désormais rentrer chez eux. Or ils arrivent parfois malades et peuvent contaminer une nouvelle fois la population. Par exemple, sur un avion en provenance de Russie, 51 personnes d’origine chinoise à bord étaient contaminées au covid-19.
Cette situation démontre une nouvelle fois la vitesse exponentielle de propagation de la maladie. Il est donc indispensable de gérer en amont la période post-confinement pour éviter le pire.
Source: Le Journal du Dimanche.
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