Un algorithme américain biaise l’accès aux greffes de rein des personnes noires
Suivez nous sur Google News
Aux États-Unis, un algorithme a bloqué les greffes de rein chez les personnes noires. La formule permet d’évaluer la gravité des maladies rénales, et l’une de ces formules est ajustée en fonction de l’ethnie des patients.
>>> À lire aussi : Tentative de féminicide: Son ex-conjoint la percute volontairement !
Un algorithme qui bloque les greffes de rein chez les personnes noires
Aux États-Unis, les personnes noires souffrent davantage des maladies chroniques et reçoivent des soins de santé inférieurs à ceux des personnes de race blanche. Des calculs biaisés en fonction de la race peuvent aggraver le problème.
Les médecins prennent souvent des décisions qui changent la vie des patients. Ils se basent notamment sur des algorithmes qui interprètent les résultats des tests ou les risques liés au poids. Certaines de ces formules tiennent compte de la race d’une personne. Ainsi, la couleur de peau des patients peut avoir une incidence sur l’accès aux soins.
Alors, une nouvelle étude sur des patients de Boston est l’une des premières à documenter les dommages que cela peut causer. Elle a examiné l’effet sur les soins d’une formule largement utilisée. Toutefois, elle est controversée pour estimer la fonction rénale qui, par conception, attribue aux patients noirs des scores plus sains.
>>> À lire aussi : Alerte Emmanuel Macron prendra la parole ce mercredi !
Des outils qui exacerbent les inégalités
En effet, un tiers des patients noirs auraient été placés dans une catégorie de maladie rénale plus grave, si leur fonction rénale plus grave avait été estimée en utilisant la même formule que pour les patients blancs.
Cela donne un constat édifiant. Les scores des patients noirs les auraient pourtant qualifiés pour une liste d’attente de greffe de rein. Aucun d’entre eux n’avait été référé ou évalué pour une greffe.
De ce fait, cette étude montre que les outils mathématiques exacerbent les inégalités. Et cela vaut aussi bien en matière de santé qu’en matière de facteurs socio-économiques comme la pauvreté.
>>> À lire aussi : Covid-19: avec le couvre-feu, les « corona parties » se multiplient!
