Yubo : le nouveau « Tinder » pour adolescents ?
Initialement, Yubo est une application pour se faire de « nouveaux amis ». Mais lorsqu’on s’amuse un petit peu à surfer dessus, on se rend vite compte de la proximité avec l’application de rencontres Tinder. On match, on swipe et on chatte…
Yubo, l’application pour ados qui dérange
À la base, les motivations de l’application Yubo sont assez simples : se faire de nouveaux amis. Alors évidemment, le premier réflexe est de se dire : encore un réseau social ? Comme si Facebook, Snapchat et Instagram ne suffisaient pas ! Mais selon Sacha Lazimi, cofondateur et patron de la firme : « Les réseaux sociaux actuels élaborent les listes d’amis sur les interactions réelles, sauf que beaucoup d’utilisateurs veulent aussi élargir le cercle et rencontrer de nouveaux amis. Du coup, ils partagent leur pseudo Snapchat ou Instagram. »
Alors OK, se faire des nouveaux amis, c’est super. Mais apparemment, ce serait la version officielle pour tempérer les inquiétudes des parents, car lorsqu’on se balade un peu sur les forums des ados, ça donne ça : « Tu gères une meuf puis boum tu la bai*** ».
Yubo, une appli en plein boum
Et le pire, c’est que cette nouvelle application fait un carton plein. En effet, elle totalise plus de 10 millions d’utilisateurs dont la majorité se trouve au Royaume-Uni et aux États-Unis. Et c’est sans surprise que 70 % des inscrits ont entre 13 et 17 ans. Mais rapidement, Yubo est présenté comme le nouveau Tinder pour les ados. Néanmoins, Marc-Antoine Durand, responsable marketing s’en défend : « la majorité des gens ne se rencontrent jamais, mais échangent virtuellement, comme autour d’un café avec un inconnu. »
Mais même si la fréquentation de cette interface peut rester « bon enfant », il y a fort à parier que certains prédateurs sexuels n’en feront pas de même. Là encore, le responsable marketing a trouvé la parade : « On a mis en place des algorithmes pour traquer les fausses photos, les images de nudité, et nos utilisateurs signalent tout adulte qui se ferait passer pour ado. » De nombreuses associations appellent déjà à la vigilance de la part des parents sur ce nouveau genre de pratique.