« Votre Dieu je lui mets un doigt dans le cul » : Mila critique l’islam sur Instagram, et subit un cyber-harcèlement
Mila, une adolescente de 16 ans, a tenu des propos injurieux et insultants envers l’Islam, samedi soir sur son compte Instagram. Depuis elle subit un cyber-harcèlement massif sur les réseaux sociaux. La jeune fille ne peut plus sortir de chez elle.
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Mila s’emporte sur Instagram
Tout a commencé depuis un live Instagram que faisait la jeune adolescente ce samedi. Mila, fan de chant, fait une vidéo en direct sur Instagram où elle peut interagir avec ses followers et répondre à leurs questions. La jeune fille parle alors de son goût pour le chant mais aussi de tout autre chose, et notamment des relations amoureuses. Un de ses abonnés lui écrit alors que les hommes d’origines arabes ne sont pas à son goût, ce à quoi elle acquiesce. Jusque-là, tout va bien, puisque chacun est encore libre d’aimer qui il veut et d’avoir ses goûts. Sauf que voilà, apparemment, ça n’a pas plu à un autre de ses abonnés, qui commence à l’insulter.
Si Mila reste calme au début, elle va par la suite tenir des propos gravissimes. Son compte Instagram est depuis supprimé, ainsi que ses storys ou publications. Cependant, circule toujours sur Twitter une vidéo où la jeune femme insulte violemment l’Islam : « J’en ai rien à foutre. Je dis ce que je veux et ce que je pense. Votre religion[ l’Islam], c’est de la merde. Votre Dieu [Allah] je lui mets un doigt dans le trou du cul. Merci, au revoir. » Oui, mais voilà. Si la liberté d’expression est de rigueur en France, l’incitation à la haine raciale, ethnique ou religieuse est elle interdite et punie par la loi. «La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme, tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. », énonce la Déclaration du Droit de l’Homme et du Citoyen de 1789. Ici, l’abus de cette liberté semble avoir été franchi par Mila.
Un harcèlement important sur les réseaux
Depuis ces propos, cette chanteuse amatrice subit un cyber-harcèlement massif sur les réseaux sociaux. “Je recevais 200 messages de pure haine à la minute” , confie Mila à nos confrères de Bellica, avec qui l’adolescente s’est entretenue. Si ce nombre semble exagéré, car difficilement dénombrable, il montre néanmoins l’ampleur des menaces. Les propos où la jeune femme parle de Dieu sont apparemment les seuls à toujours exister sur les réseaux sociaux, car relayés par de nombreux Twittos. Cette vidéo circule encore massivement, entraînant un cyber-harcèlement toujours plus important. Ce dernier fait boule de neige. En plus, des nombreuses menaces de mort ou des insultes à l’encontre de l’adolescente, des informations personnelles ont été dévoilées.
Son adresse, ou encore celle de son lycée ont été publiées sur les réseaux sociaux. Ce lundi, la jeune femme a dû être « escortée » par le personnel de son lycée jusqu’à sa salle de classe, tant les menaces de ses camarades étaient elles aussi violentes. Elle n’est plus scolarisée depuis. « Je peux plus mettre un pied dans mon lycée, et je ne peux même pas changer de lycée parce que c’est la France entière qui veut ma peau” , dévoile Mila au Bellica. Mais ce qui fait souffrir le plus cette jeune chanteuse, c’est qu’elle ne pourra vraisemblablement pas réaliser son rêve de devenir professionnelle : “Mon plus grand rêve dans la vie, c’était d’être chanteuse, et ils ont brisé mon rêve. J’aurai une étiquette collée sur le front à jamais. C’est ça qui me fait souffrir le plus.” Il est, effectivement, peu probable qu’Internet et les réseaux sociaux oublient la jeune femme.
Du soutien et des opposants
Quelques jours après les débuts du cyber-harcèlement subi par la jeune femme, une vague de soutien commence à apparaître sur les réseaux sociaux et principalement Twitter, berceau des menaces reçues par la jeune femme. Certains internautes se rejoignent sur le hashtag #JeSuisMila, reprenant le hashtag #JeSuisCharlie, et devenu viral depuis. Ces internautes s’offusquent alors qu’aucun soutien ou qu’aucune aide ne soit apportée à la jeune femme. En opposition à ce hashtag, on retrouve #JeNeSuisPasMila, où cette fois-ci les internautes sont contre l’adolescente et ne pardonnent pas les propos horribles qu’elle a tenus. Plusieurs jours après la diffusion originale de la vidéo, l’événement semble prendre une nouvelle ampleur.
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