Google au cœur d’un scandale : Maps emmènerait les femmes enceintes vers de fausses cliniques d’avortement
C’est un rapport qui commence à faire grand bruit de l’autre côté de l’Atlantique. Le géant américain Google est au cœur de la tourmente. Un rapport a révélé que leur application de guidage et de mapping Google Maps dirigeait les femmes enceintes vers des « centres de crises » . Ces centres de crises sont en réalité des centres qui tentent par tous les moyens de dissuader les jeunes femmes d’avorter.
Google Maps guide des femmes enceintes
Un rapport publié par Bloomberg met en cause Google et l’un de ses services. En effet, selon le média, le service GPS Google Maps enverrait sciemment des jeunes femmes enceintes à la recherche d’une clinique pour avorter vers des centres de crises. Ces établissements sont également appelés centres de grossesse de crise (CPC). Mais en réalité, ils ne sont pas destinés aux femmes qui souhaitent avorter, bien au contraire.
Ces centres, souvent dirigés par des organisations religieuses d’extrême droite, utilisent la désinformation et la peur pour persuader les femmes qui s’y rendre de ne pas se faire avorter. En effet, ils font croire aux patientes que les avortements peuvent favoriser un cancer du sein ou des problèmes de santé mentale. Ils invoquent également qu’elles ont dépassé le délai légal en vigueur dans l’État, même si cela est faux.
Etats-Unis: pour avorter, Google Maps peut vous conduire dans un établissement pro-viehttps://t.co/leSpYn7xzW pic.twitter.com/L4yDR06y2A
— BFMTV (@BFMTV) August 18, 2022
Un résultat biaisé
Le média indique qu’environ un quart des 10 premiers résultats pour une personne qui recherche « cliniques d’avortement » dans Google Maps concerne un CPC. Le résultat augmente dans certains états comme l’Arkansas. Le plus important est pour le Mississippi avec 9 recommandations sur 10. Suite à ce constat, plusieurs témoignages de jeunes femmes sont sortis sur ce genre d’interventions.
Face à cette polémique, Google s’est exprimé. La firme a indiqué s’efforcer de présenter des résultats pertinents et avoir mis en place plusieurs niveaux de vérification. Une situation compliquée alors que le pays est divisé au sujet du droit à l’avortement.