Deepfake porn : des milliers de femmes ont vu des photos d’elles nues se retrouver sur internet
Découvrir des photos de soi dévêtu sur les réseaux sociaux, ça peut être un cauchemar pour beaucoup d’entre nous. Un site internet amplifie le phénomène. Nommé Deepfake porn, ce site peut rendre n’importe qui, nu. Un deepfake est un enregistrement – qu’il soit vidéo, ou audio – réalisé ou modifié grâce à l’intelligence artificielle.
Deepfake porn
Ce nouveau site Internet repose sur l’intelligence artificielle. Elle peut paraître amusante car c’est technologique, mais en réalité, ce site peut être un vrai problème. A l’heure d’aujourd’hui, cette invention permet de « réaliser les rêves des hommes » , en permettant aux utilisateurs de retirer entièrement les vêtements d’une femme, grâce à une simple photo, qui est très souvent volée sur les réseaux sociaux, à l’insu de la personne. La découverte de cette plateforme a été faite par une journaliste de la version américaine du journal HuffPost.
Actuellement, on ne connaît ni le créateur du site, ni même sa localisation. Néanmoins, le concepteur de cette idée malsaine, aime vanter ses mérites : il est content d’avoir développé lui-même ses algorithmes.
Il est important de spécifier que le site ne fonctionne pas sur une photo d’homme, ce qui augmente énormément le principe de misogynie, et donc la sexualisation de la femme. De plus, aucun avertissement n’est indiqué sur les montages, ce qui peut créer une réelle confusion pour les personnes concernées, par la supercherie.
Malheureusement, le site est devenu l’un des outils de deepfake porn les plus populaires du monde, offrant par la même occasion, des liens générés pour chaque « deepfake » réalisé. Les liens permettent alors aux utilisateurs de partager le montage à travers les réseaux sociaux.
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Un manque de moyens judiciaires
Ce problème ne vient pas de voir le jour, puisque, une technologie de ce genre a déjà existé : « DeepNude » , qui participe au même principe. Le site cumulait 38 millions de visites : quelques mois après son lancement, les créateurs ont décidé de le fermer.
Inutile de préciser que l’émergence de cette technologie contribue fortement à des actions malsaines. En sachant qu’elle se propage à une allure phénoménale, les images sont de plus en plus crédibles. La distinction entre la réalité et le montage est difficilement discernable.
Les principales victimes, vous l’aurez compris : ce sont des femmes et des jeunes filles, qui peuvent subir du chantage, ou de violences critiques sur les réseaux sociaux.
Il y a très peu de recours juridique possible, permettant de condamner ce genre d’acte. Les réseaux sociaux – Internet, dans toute sa généralité – reste relativement peu protégés.
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